Une centaine de soldats français ont quitté, tôt samedi, la base d'Abéché au Tchad dans le cadre d'un accord de retrait de ses forces militaires, ont indiqué les autorités tchadiennes.
L'État-major des armées informe l'opinion publique nationale et internationale qu'aujourd'hui, 11 janvier 2025, marque le départ des forces françaises d'Abéché, précise un communiqué de l'État-major des armées tchadiennes.
Lire aussi: Propos de Macron sur l’Afrique: il ‘’se trompe d’époque’’, s’indigne le président tchadien
Le retrait des soldats français de la base Sergent Adji Kossei dans la capitale nationale, N'Djamena, marque la fin de cette opération, avec une date limite de départ fixée au 31 janvier.
Le Tchad a en effet donné six semaines à Paris pour retirer 1 000 soldats et leur équipement d'ici le 31 janvier.
Le ministère tchadien des Affaires étrangères a annoncé le 28 novembre la cessation de la coopération militaire avec la France, ce qui a conduit Paris à entamer le retrait de ses soldats.
En effet, les accords de coopération militaire signés avec la France en 1978 et révisés en 2019 ont été dénoncés par le gouvernement tchadien en novembre.
Le président Mahamat Idriss Déby Itno les a qualifiés d'«obsolètes» et a déclaré qu'ils n'apportaient «aucune valeur ajoutée».
Dernier point d’ancrage au Sahel
Le Tchad a été le dernier pays à accueillir des unités militaires françaises dans la région du Sahel en Afrique, après le retrait des troupes françaises du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
Ces dernières années, la France et ses forces militaires ont été progressivement chassées de plusieurs pays africains, ce qui indique un déclin significatif de l’influence de l’ancienne puissance coloniale sur le continent.
Dans ce sillage, le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé en fin décembre que toutes les troupes étrangères quitteraient le Sénégal à partir de 2025.
Selon le ministère français de la Défense, la France compte environ 350 soldats déployés au Sénégal.
Et le président ivoirien Alassane Ouattara a, pour sa part, annoncé, le 1er janvier, que les troupes françaises se retireraient du pays au plus tard ce mois-ci.