Selon l’article du journal, les corps ont été découverts le 10 décembre dans la province de Bahr El Gazel, une région semi-désertique située au nord-ouest du Tchad.
Le journal local de la région, "Bahr El Gazel Media", a souligné sur son site, samedi, que la localité "observe un deuil d’une semaine à la mémoire des 27 Gazalais (originaires de la province du Bahr El Gazel, ndlr) et Gazalaises découverts tous morts à 50 km à l’ouest de Faya".
Cette période de deuil a pris effet "ce jour samedi 10 décembre", a précisé le journal.
"Bahr El Gazel Media" a rapporté qu’il "se souvient que Mahamat Bachar wadji, au bord de son véhicule pickup, a quitté Moussoro avec 27 passagers le 26 juin 2021 à destination de Zouar" et n’a plus jamais fait signe de vie.
"Le syndicat des chauffeurs et les autorités administratives, militaires et civiles avaient fait des recherches", selon "El Gazel Media" et c’est seulement le 10 décembre que "tous les corps ont été retrouvés près de la voiture et ont été inhumés sur place" samedi.
"Le manque d’eau lié à la panne de la voiture serait la cause", a estimé le journal "Grand Kanem 24". Sur les images publiées dans les différents médias et réseaux sociaux, on voit des corps sur le sable, autour et sous un pickup blanc couvert du sable.
Les autorités tchadiennes n’ont pas encore réagi à ce nouveau drame qui s’est produit dans le désert du Tchad.
Le 28 juin dernier, vingt corps de Tchadiens et Libyens avaient été retrouvés dans le désert libyen, à Koufra, localité située à la frontière avec le Tchad, avaient annoncé les services de secours libyens.
"Le chauffeur s’est perdu… et nous pensons que le groupe est mort il y a environ 14 jours étant donné que le dernier appel téléphonique passé depuis un portable dans cette zone remonte au 13 juin", avait souligné dans un communiqué, Ibrahim Belhasan, le chef du service d’ambulance de Koufra.
Selon lui, deux des corps étaient ceux de Libyens, les autres étaient des Tchadiens entrés illégalement en Libye. "Tous sont morts de déshydratation", avait-il indiqué.
Le nombre de morts et de disparus est particulièrement difficile à comptabiliser dans le Sahara.
Le projet Missing migrants de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a enregistré 5 386 décès sur cette route depuis 2014, contre 24 234 sur l'ensemble des routes méditerranéennes.
Depuis le début de l'année 2022, 161 décès ont déjà été enregistrés mais le nombre réel de morts est probablement bien supérieur.