Soudan: une attaque des Forces de soutien rapide fait 100 morts
Les forces paramilitaires soudanaises de soutien rapide ont tué une centaine de personnes dans un village de l'État d'Al-Jazira, un incident qualifié de "crime de guerre" par le gouverneur local.
Un membre des forces armées soudanaises marche entre des bâtiments endommagés, à Omdurman. / Photo: Reuters (Reuters)

Les forces paramilitaires soudanaises de soutien rapide (RSF) ont pris d'assaut un village de l'État d'Al-Jazira et tué une centaine de personnes, a déclaré un responsable, mercredi.

Le gouverneur de l'État d'Al-Jazira, Al-Tahir Ibrahim Al-Khair, a affirmé à l'agence de presse officielle du Soudan que les “violations brutales” commises par les forces de soutien rapide à Wad Al-Noora et dans ses environs constituaient un “crime de guerre complet”.

Les milices poursuivent leur guerre quotidienne contre les citoyens. Elles soumettent les gens aux formes de torture les plus dures et pillent tous leurs biens" a déclaré Al-Khair, soulignant la nécessité d'une condamnation internationale de l'incident.

Au Soudan, 8,7 millions de personnes ont fui leur maison

Les comités locaux de résistance civile ont décrit l'événement comme un massacre ."Le village de Wad Al-Noora a été témoin d'un génocide, aujourd'hui, après que les milices de RSF ont attaqué le village à deux reprises”, ont-ils indiqué dans un post sur les réseaux sociaux.

Des images diffusées sur les médias sociaux, qui proviendraient du village, montrent plus de 100 personnes enterrées dans une fosse commune.

Le Soudan, une guerre oubliée

Depuis que la guerre a commencé à la mi-avril 2023 et s'est étendue à la plupart des États du Soudan, l'armée a gardé le contrôle dans les États du nord et de l'est, tandis que les forces de sécurité soudanaises ont été opérantes dans les États de l'ouest et du sud.

Les efforts déployés pour mettre fin au conflit par le biais de pourparlers à Jeddah sous la médiation de l'Arabie saoudite et des États-Unis, d'une initiative de paix menée par les pays voisins sous la direction de l'Égypte, des efforts de l'Autorité intergouvernementale pour le développement en Afrique de l'Est et des discussions dans la capitale du Bahreïn, Manama, n'ont pas donné de résultats.

Selon les Nations unies, le conflit au Soudan a fait plus de 16 000 morts, déplacé environ 8,7 millions de personnes et laissé plus de 25 millions de personnes dans le besoin d'aide humanitaire, ce qui en fait l'une des plus grandes crises de déplacement et de faim au monde.

Agences