Sénégal: les opposants Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye libérés
Ousmane Sonko, leader du parti d'opposition sénégalais, (Pastef - parti dissous) et son lieutenant Bassirou Diomaye Faye ont été libérés de prison jeudi soir, ont annoncé des sources concordantes.
Sénégal: les opposants Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye libérés / Photo: AFP (AFP)

El Malick Ndiaye, chargé de la communication du parti Pastef et Abass Fall, député membre du parti ont confirmé l'information.

La libération de Sonko et Faye fait suite à la promulgation par le chef de l'Etat de la loi d'amnistie générale votée par le parlement le 7 mars. Cette loi a en effet effacé tous les faits correctionnels et criminels liés aux manifestations politiques survenues au pays entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024.

Pas moins de 50 morts ont été enregistrés durant ces événements et plus d'un millier de personnes membres de la société civile et du parti Pastef arrêtés.

Condamné par contumace à deux ans de prison le 1er juin 2023 pour le délit de corruption de la jeunesse, Sonko a été arrêté le 28 juillet 2023 suite à une vive altercation avec un gendarme.

Trois jours plus tard, il a été inculpé de lourdes charges dont appel à l'insurrection et complot contre l'autorité de l'État et placé en détention.

Pour sa part Bassirou Diomaye Faye était en détention préventive depuis avril 2023 pour avoir publié sur Facebook des " propos désobligeants envers des magistrats", selon le procureur de la République.

Numéro 2 du parti dissous, Faye, choisi par Sonko pour être candidat à la Présidentielle du 24 mars, a été empêché d'y participer.

Des centaines de personnes se sont rassemblées, jeudi soir, devant le Cap Manuel où étaient incarcérés les deux leaders à l'annonce de leur libération.

Ils n'ont pour autant pas été aperçus sur les lieux.

Le député Abass Fall a annoncé que Ousmane Sonko donnera une conférence de presse vendredi, en plus d'une grande caravane dans les rues de la capitale sénégalaise.

Ce vendredi, la cour suprême devra statuer sur les requêtes introduites par le Parti démocratique sénégalais ( Pds) et autres entités qui demandent l'annulation du décret qui a fixé la date du 24 mars pour le scrutin, jugeant qu'il s’agit d’un " abus de pouvoir".

AA