Manifestant dans le quartier des finances de la capitale, quelques dizaines d'entre eux ont déployé une large banderole frappée des mots "EDF - GDF 100 % public", en référence au débat sur la renationalisation éventuelle des entreprises énergétiques françaises.
"Emmanuel Macron, si tu continues, il va faire tout noir chez toi", ont chanté en chœur les manifestants s'adressant au Président français et lui reprochant d'avoir promulgué la réforme des retraites le 15 avril dernier. Cette promulgation est intervenue au lendemain de la validation partielle par le Conseil constitutionnel du texte de réforme qui prévoit notamment le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.
Dans le cadre du mouvement contre la réforme portée par le gouvernement d'Élisabeth Borne, des coupures de courant, à l'initiative des branches syndicales locales, ont touché différentes entreprises et institutions, notamment des mairies et des conseils régionaux et départementaux, depuis le 7 mars dernier, date à laquelle les syndicats ont pris la décision d'une grève reconductible, laissée à l'initiative des branches syndicales locales et d'entreprises.
Les leaders syndicaux se sont réunis en visioconférence, mardi matin, au lendemain d'une journée de protestation réussie pour le 1er-Mai, avec 2,3 millions de personnes qui ont manifesté dans toute la France, selon la Confédération générale du Travail (CGT) et 800 000 selon la police.
L'intersyndicale française a décidé d'une nouvelle journée de mobilisation sociale le mardi 6 juin. La date du 6 juin a été retenue pour sa proximité avec le 8 juin, date à laquelle le groupe Liot a prévu de présenter à l'Assemblée nationale sa proposition de loi pour abroger le texte de la réforme des retraites qui a été adopté par le gouvernement en faisant usage de l'article 49.3 de la Constitution, c'est-à-dire sans le vote des députés.