Quarante pays dont la Turquie appellent à la protection des Casques bleus de la FINUL
L’armée israélienne a visé à plusieurs reprises la force onusienne de maintien de la paix dans le Liban-Sud, provoquant un tollé international.
La FINUL a refusé de quitter ses positions dans le sud du Liban comme l’exigeait Israël (Others)

Quarante pays contributeurs de la Force intérimaire des Nations unies déployée dans le sud du Liban (FINUL) ont appelé dans une déclaration commune à la protection des Casques bleus au Liban.

Selon le texte de la déclaration, publié sur le compte X de la Mission permanente de la Pologne auprès de l’Onu, les quarante pays, dont la Turquie, la France et l’Italie, ont condamné les dernières attaques israéliennes contre la FINUL, qui ont blessé cinq Casques bleus.

‘’Nous considérons que le rôle de la FINUL est particulièrement crucial compte tenu de l’escalade de la situation dans la région. Nous condamnons donc fermement les récentes attaques contre les soldats de la paix de la FINUL. Ces actes doivent cesser immédiatement et faire l’objet d’une enquête appropriée’’, écrivent-ils.

La FINUL a refusé de quitter ses positions dans le sud du Liban comme l’exigeait Israël a rapporté plus tôt samedi, le porte-parole de la force onusienne, Andrea Tenenti, indiquant qu’un Casque bleu a été blessé, le 5e en deux jours.

La FINUL a refusé de se replier cinq kilomètres plus au nord en territoire libanais, comme le lui demandait l'armée israélienne, a expliqué Andrea Tenenti.

Depuis jeudi, l’armée israélienne a visé à plusieurs reprises le QG de la FINUL ainsi que ses positions au Liban-Sud, provoquant un tollé international.

La Turquie, qui contribue à la force navale de la Finul avec une frégate et cinq personnels au quartier général, a aussitôt condamné l'attaque israélienne. "Le fait qu'Israël prenne pour cible les forces des Nations unies après les massacres qu'il a perpétrés contre des civils à Gaza, en Cisjordanie et au Liban montre qu'il considère que chaque mesure qu'il prend restera impunie", s’est indigné le ministère turc des Affaires étrangères.

Andrea Tenenti a fait état de ‘’beaucoup de dégâts’’ dans les positions de la FINUL au Liban-Sud

Vendredi, le président français, Emmanuel Macron, la première ministre italienne, Giorgia Meloni, et le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, avaient condamné dans une déclaration commune le ciblage de la FINUL par l’armée israélienne.

’Nous exprimons notre indignation après que plusieurs Casques bleus ont été blessés à Naqoura. Ces attaques constituent une grave violation des obligations d’Israël en vertu de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies et au titre du droit international humanitaire (…) Ces attaques sont injustifiables et doivent cesser immédiatement’’, avaient déclaré les trois dirigeants européens.

‘’Les forces israéliennes nous ont demandé de quitter nos positions le long de la Ligne bleue, de la frontière jusqu'à cinq kilomètres de la Ligne bleue (...) mais il y a eu une décision unanime pour que nous restions, parce que le drapeau de l'ONU doit flotter dans cette zone’’, a détaillé le porte-parole de la FINUL.

Andrea Tenenti a, en outre, fait état de ‘’beaucoup de dégâts’’ dans les positions de la FINUL au Liban-Sud.

Le Quai d’Orsay avait indiqué vendredi avoir convoqué l'ambassadeur d'Israël en France, Joshua Zarka, après ‘’des tirs israéliens délibérés’’ contre la FINUL.

Le 11 août 2006, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté à l'unanimité de ses 15 membres la résolution n° 1701, qui prévoit entre autres la cessation complète des hostilités entre le Liban et Israël, et l’établissement, entre la Ligne bleue (séparant le Liban et Israël) et le fleuve Litani, d’une zone d’exclusion de tous personnels armés, biens et armes autres que ceux déployés dans la zone par le Gouvernement libanais et les forces de la FINUL.

Agences