Dans la presse française parue lundi, plusieurs interrogations transparaissent au sujet de l’efficacité des services de renseignement israéliens, réputés être parmi les meilleurs du monde.

"Le jour où le Hamas a fait vaciller Israël", a titré le quotidien Le Monde dans sa version numérique.

Hasni Abidi, directeur du CERMAM, le Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen, qui décrypte la situation pour RFI, considère l’offensive du Hamas contre Israël comme un tournant.

Cette attaque massive et surprise, souligne le chercheur, montre finalement la fragilité et la “vulnérabilité du système de sécurité israélien".

Le Figaro s’est, pour sa part, fait l'écho des commentateurs militaires qui ont vu en l’opération du Hamas un échec des services israéliens.

“Un échec colossal de toute la hiérarchie”, juge Eli Maron, ancien commandant de la marine israélienne.

“Une débâcle”, une “méga honte”… Les commentateurs militaires n’ont pas de mots assez durs pour dénoncer ce fiasco", conclut le journal.

Le Nouvel Observateur a de son côté titré sur le “retour à la guerre” entre Israéliens et Palestiniens, sur fond de “vulnérabilité” des services de renseignement israéliens.

"Au lendemain du 50e anniversaire de la guerre d’octobre 1973, c’est une image sidérante qui n’est pas prête de s’effacer des mémoires”, écrit le magazine.

Pour le Nouvel Observateur, le “mythe de la forteresse invincible israélienne” s’est délité en direct.

“Jamais Israël n’avait renvoyé une telle impression de fragilité. Et déjà, on souligne les erreurs inimaginables du Shin Beth, le service de renseignements intérieurs israéliens réputés être parmi les meilleurs du monde", conclut le journal.