Le scrutin se joue après des mois de blocage dans le pays riverain de l'Adriatique, connu pour ses paysages à couper le souffle. Le gouvernement a été renversé par une motion de censure en août mais est toujours aux commandes.
Le président sortant Milo Djukanovic a dissous le Parlement quelques jours avant le scrutin présidentiel et convoqué les élections législatives anticipées pour le 11 juin, après l'échec d'un ancien diplomate, Miodrag Lekic, de former un nouveau gouvernement.
Dans le pays de 620.000 habitants, la fonction présidentielle est essentiellement cérémoniale et le Premier ministre détient les principaux leviers du pouvoir.
Milo Djukanovic, 61 ans, reste néanmoins une figure importante, lui qui dirige le Monténégro presque sans discontinuer depuis trois décennies. Ancien proche de l'homme fort de Belgrade Slobodan Milosevic, il s'est rallié au camp occidental et a obtenu le divorce de son pays d'avec la Serbie en 2006.
Mais son étoile a pâli lors des législatives de 2020 perdues par sa formation, le Parti démocratique des socialistes (DPS), après avoir mené bataille au nom de la souveraineté nationale contre la puissante Église orthodoxe serbe.
Depuis ces élections, aucun camp ne parvient à bâtir une majorité stable et le pays va de crise en crise.
Sept candidats sont en lice à la présidentielle. Si aucun ne réussit à réunir plus de 50% des suffrages, soit le scénario le plus probable selon les analystes, un second tour aura lieu le 2 avril.
Andrija Mandic, 59 ans, du Front démocratique pro-russe, Aleksa Becic, 35 ans, du parti des Démocrates (centre-droit) et Jakov Milatovic, 37 ans, d'Europe maintenant, une formation qui semble avoir le vent en poupe, seront les adversaires les plus redoutables de Djukanovic.
Les résultats sont attendus dans la soirée.