Plusieurs organisations appellent à manifester pour l’interdiction du gala d’"Israël is forever"
De nombreuses organisations réclament l’interdiction du gala organisé par l’association "Israël is forever", qui doit se tenir le 13 novembre à Paris en présence du ministre israélien des Finances, Belazel Smotrich.
Le génocidaire Smotrich invité d’un gala de la honte en plein Paris / Reuters (Reuters)

Une manifestation est prévue le jeudi 7 novembre au cœur de la capitale pour dénoncer cet évènement, à l’appel de La France Insoumise (LFI), du collectif Urgence Palestine, du collectif Tsedek et de l’Union juive française pour la paix (UFJP).

"Pour Gaza, face à l’inaction du gouvernement, soyons le camp de l’humanité, contre ce génocide. Continuons à exiger le cessez-le-feu et la fin de l’apartheid", peut-on lire sur l’affiche diffusée pour inciter le public à rejoindre la manifestation.

Sur son site internet, la Ligue des droits de l’Homme(LDH) estime que "la tenue de ce gala dans la capitale française constituerait une injure au droit international et une marque de mépris pour l’ONU et pour les ordonnances prononcées par la plus haute juridiction internationale ainsi que pour la résolution votée par la France le 18 septembre".

L’organisation de défense des droits humains souligne par ailleurs que la président de l’association "Israël is forever" n’est autre que l’avocate franco-israélienne Nili Kupfer-Naouri, connue pour "des propos qui s’apparentent à de l’apologie de crimes de guerre".

"Parmi ses nombreuses déclarations, citons : ‘Il n’y a pas de population civile innocente à Gaza’ ou ‘Qu’il ne reste plus rien de Gaza et qu’on [puisse] y installer une grande hityashvut, une grande réimplantation juive,’ainsi que

’Nous ne voulons plus de voisins barbares. Nous comprenons que nous devons obtenir notre sécurité et c’est par l’émigration en masse des arabes de Gaza et par une installation juive’", rapporte la LDH.

Lors de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement ce mardi au Palais Bourbon, le premier ministre Michel Barnier a été interpellé à ce sujet par la présidente du groupe LFI, Mathilde Panot.

"La place du ministre Smotrich n'est pas dans un gala, mais dans un tribunal international", a-t-elle lancé au locataire de Matignon, expliquant que "la France se déshonore" en autorisant la venue de Belazel Smotrich.

En réponse, Michel Barnier a indiqué que "les autorités françaises ne sont d’aucune manière associées à cet éventuel déplacement et il n’y aura aucune forme de contact gouvernemental avec lui".

"Je vais aller plus loin. Nous avons condamné dans les termes les plus clairs les propos irresponsables et inacceptables qu’il a tenus, notamment lors d’une précédente visite en France pour un événement similaire. La France est résolument opposée aux positions exprimées par ce ministre et par tous les groupes dont il est proche", a-t-il ajouté, rappelant que des sanctions ont déjà été prises par Paris à l’encontre de colons, notamment en Cisjordanie.

Pour rappel, Belazel Smotrich s’est régulièrement illustré par des déclarations outrancières à l’encontre de la population palestinienne. Il a récemment estimé que "laisser mourir de faim" les habitants de Gaza pourrait être "justifié et moral", provoquant une indignation générale.

AA