L’administration Biden souhaite qu’un cessez-le-feu soit conclu. Lundi, Joe Biden a, lors de la convention démocrate à Chicago, promis la fin de la guerre à Gaza. “Je vais travailler sans relâche pour ramener les otages à la maison et mettre un terme à la guerre à Gaza”, a-t-il déclaré.
Son secrétaire d'État, Anthony Blinken, est au Proche-Orient pour la neuvième fois. Lundi, il a assuré que le plan de paix proposé par Washington a été accepté par Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien. Dimanche, celui-ci a appelé à “diriger la pression sur le Hamas” dénonçant un “refus obstiné” du mouvement islamiste palestinien de conclure un accord.
Le plan discuté au Caire est, en fait, le plan proposé par Joe Biden en mai dernier, avec quelques ajustements. Ce plan est divisé en trois étapes pour mettre un terme aux combats et libérer otages et prisonniers.
C’est un plan en trois étapes.
Etape 1: un cessez-le-feu de six semaines avec un échange d’otages contre des prisonniers palestiniens. Une trentaine d’otages israéliens seraient relâchés, selon le Washington Post. L’armée israélienne s’engage à se retirer des zones les plus peuplées.
Etape 2: Les combats prennent fin, Israël se retire de Gaza, les soldats capturés par les Palestiniens et les derniers otages seraient échangés contre des prisonniers palestiniens.
Etape 3: Lancement de la reconstruction de Gaza qui devrait durer de trois à cinq ans.
Israël veut éviter un retrait total de Gaza
L’un des désaccords concerne le couloir de Philadelphie au sud de l’enclave palestinienne de Gaza. Israël a demandé et obtenu un changement de taille dans le plan américain de mai dernier : le maintien d’une présence militaire à la frontière égyptienne dans le fameux couloir de Philadelphie (14 km de long sur 100 mètres de large). Cela permettrait à Israël d’empêcher les trafics qui permettent au Hamas de se fournir en armes, assure Tel Aviv.
Rien n’est officiel, bien sûr, les détails du plan de paix ne sont pas encore publics mais plusieurs sources indiquent que ce serait l’une des pierres d’achoppement.
Une telle option n’est pas acceptable pour le Hamas et n’est pas non plus du goût de l’Egypte qui ne veut pas de l’armée israélienne à ses portes. L’organisation de résistance palestinienne demande que le plan Biden présenté en mai soit la seule base de négociations.
Les négociateurs sont également divisés sur les noms des prisonniers qui seront relâchés des geôles israéliennes.
Les États-Unis répètent depuis plusieurs jours que ce sont les négociations de la dernière chance, qu’un accord est possible. A contrario, le Hamas a exprimé son mécontentement : l’organisation estime que les Etats-Unis ne sont pas des négociateurs impartiaux, ceux-ci ayant pris le parti d'Israël en acceptant les demandes de Netanyahu sur le couloir de Philadelphie.
La guerre à Gaza dure depuis dix mois. 40 173 personnes ont été tuées, la plupart sont des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé palestinien.