"Je vous le dis avec beaucoup de franchise: les investisseurs chinois sont les bienvenus en France, en particulier dans le domaine des véhicules électriques, des batteries et de la transition énergétique", a indiqué M. Le Maire.
"Nous voulons accueillir des investissements chinois majeurs sur le territoire français [...] en regardant ce qui est du domaine de la souveraineté et ce qui n'est pas du domaine de la souveraineté", a toutefois mis en garde le ministre, au moment où certains pays s'inquiètent pour leur "sécurité nationale".
M. Le Maire s'exprimait à la suite d'une rencontre avec He Lifeng, vice-Premier ministre chinois chargé des questions économiques et financières.
Ce dernier a dit espérer que la France "fournira un environnement commercial plus équitable, juste et non discriminatoire".
Le responsable a assuré que les investissements chinois avaient permis ces dernières années la création en France de 50.000 emplois.
Bruno Le Maire effectue cette visite à l'occasion du dialogue économique et financier de haut niveau entre la Chine et la France, une rencontre annuelle, organisée depuis 2013 et destinée à discuter de ces questions stratégiques.
C'est la première qui se tient physiquement depuis la pandémie de Covid-19.
Parmi les sujets discutés: stabilité financière mondiale, financement durable des économies en développement et juste traitement des dettes, rôle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), changement climatique, sécurité alimentaire ou encore biodiversité.
Paris dit également vouloir profiter de l'occasion pour "oeuvrer au rééquilibrage" de la relation économique.
Le déficit commercial de la France vis-à-vis de la Chine était de près de 54 milliards d'euros en 2022.
Bruno Le Maire se rendra lundi à Shenzhen (sud), grande métropole parfois surnommée la "Silicon Valley chinoise", où sont implantées de nombreuses entreprises spécialisées dans les nouvelles technologies.
Le ministre français de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique y rencontrera des investisseurs chinois et des grands patrons, dont celui du constructeur automobile BYD.
La marque réfléchit à l'ouverture d'une usine de véhicules électriques en Europe.