L’archipel peine toujours à sortir de la crise survenue mi-mai. Les autorités ont prolongé le couvre-feu, qui devait initialement expirer le 12 août, jusqu’au 19 août. La vente et le transport d’armes ou d’alcool sont également interdits.
Le communiqué du Haut commissariat fait également le point sur les opérations de déblaiement qui continuent. Certaines routes sont encore en partie impraticables ou coupées avec des barrages. On apprend également qu’une centaine de personnes ont été arrêtées durant cette semaine. Depuis le début des tensions, 2 343 personnes ont été interpellées.
Une manifestation chaque 13 du mois
Le CCAT (la cellule de coordination des actions de terrain) a annoncé fin juillet la poursuite de sa mobilisation de manière pacifique et a promis une manifestation tous les 13 de chaque mois tant que la réforme du corps électoral n’est pas complètement enterrée. La mobilisation contre la réforme du corps électoral votée à Paris a débuté le 13 mai 2024.
Le projet de loi constitutionnelle prévoit de dégeler le corps électoral à partir du 1ᵉʳ juillet 2024, en y intégrant les citoyens nés sur place ou qui y résident depuis au moins dix ans. Cette réforme, suspendue en juin par le Président français Emmanuel Macron, est fortement contestée par les indépendantistes, qui craignent qu'elle ne réduise l'influence des Kanaks en diluant leur pouvoir électoral.
La dissolution de l’Assemblée nationale a en effet empêché toute abrogation du vote sur la réforme du corps électoral, et a empêché la tenue du Congrès qui devait entériner la réforme. En parallèle, Emmanuel Macron, le président de la République a annoncé la "suspension" de la réforme pour laisser place au dialogue, cette promesse ne semble pas avoir convaincu l’organisation indépendantiste.
La fin des vacances scolaires, un test
Le 19 août c’est la date de la rentrée scolaire pour les élèves de Nouvelle-Calédonie. Fin juin, seuls 50% des élèves environ ont repris le chemin du collège ou du lycée. Les autres ne pouvaient parfois pas atteindre l’école car les transports publics ne fonctionnaient pas, ou leur établissement avait été incendié. 3700 élèves étaient concernés par les dégradations ou destructions de leur école en juin dernier.
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Des navettes maritimes sont toujours en place entre la province sud, la commune de Mont Doré et la ville de Nouméa. L’Etat s’est engagé à prendre en charge les coûts de ces navettes. La route qui mène à la commune de Mont-Doré traverse une zone contrôlée par des indépendantistes kanaks, les livraisons ou les déplacements en voiture sont donc parfois impossibles.