L'État-major des armées françaises a nié, mardi soir, avoir demandé à l'Algérie une autorisation de survol de son territoire pour une opération militaire au Niger.
La radio d'Etat algérienne avait annoncé lundi soir qu'Alger avait refusé d'accéder à cette demande de la France en ajoutant que l'Algérie s'oppose à une action militaire étrangère pour rétablir l'ordre après le coup d'Etat du 26 juillet au Niger, privilégiant plutôt la diplomatie.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a exprimé les craintes de son pays quant à une réponse armée, déclarant qu'"une intervention militaire pourrait embraser toute la région du Sahel et que l'Algérie ne recourra pas à la force avec ses voisins".
Le principal bloc régional d'Afrique de l'Ouest, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), a déclaré la semaine dernière qu'elle avait convenu d'un "jour J" non divulgué pour une éventuelle intervention militaire en cas d’échec des efforts diplomatiques.
La présence militaire de la France en Afrique de l'Ouest est devenue de plus en plus précaire à la suite d'une vague de coups d'État dans la région du Sahel depuis 2020.
Ses forces ont été chassées du Mali et du Burkina Faso et le sentiment anti-français s'est accru dans les rues de Niamey, la capitale du Niger, depuis le coup d'État du 26 juillet dans ce pays où la France compte environ 1 500 soldats stationnés avant le coup d'État du mois dernier.