Mini-sommet bis sur l’Ukraine à Paris
Le président Macron a convié d’autres pays européens à l’Elysée ce mercredi pour parler Ukraine. Il continue donc sa tournée européenne pour essayer de bâtir une ligne commune sur le sujet.
Photo de famille des pays invités ce lundi au mini-sommet organisé à l'Elysée, s'y trouvait également l'Union européenne et l'Otan (Others)

Dans sa quête pour affirmer le rôle de l’Europe dans la résolution du conflit russo-ukrainien, le Président français Emmanuel Macron, organise un second sommet mercredi à Paris et rassemble d'autres pays européens pour tenter de construire un discours commun face à Donald Trump et ses négociations avec Moscou en l’absence des acteurs européens.

Emmanuel Macron a réaffirmé la position de la France et veut convaincre Donald Trump que rien ne peut être négocié sans les Ukrainiens ni les Européens. "Les Européens doivent trouver les moyens de porter leurs solutions en réfléchissant à des garanties de sécurité", a-t-il assuré à la presse régionale le 18 février.

Pour le Président français, c’est aussi une façon de contenter les pays qui se sont sentis mis de côté lundi lorsqu’ils n’ont pas été invités au premier mini-sommet. Emmanuel Macron va recevoir les représentants de sept pays dont les pays baltes. L’Elysée précise que le chef de l’État aura discuté avec les 27 pays membres de l’Union européenne d’ici la fin de la semaine.

Cet hyperactivisme du président français a tout de même l’effet de faire entendre la voix européenne dans une négociation qui lui était à priori fermée.

Ainsi, mardi soir, le secrétaire d’Etat américain a appelé ses homologues européens pour les informer des échanges qu’il a eus sur l’Ukraine avec Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe. Il s’est également entretenu avec la représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Kaja Kallas.

L’Europe se réveille

Le discours prononcé par le vice-président DJ Vance vendredi dernier à Munich, lors de la conférence sur la sécurité, est venu signifier la fin de l’Atlantisme. L’Europe n’est plus une région prioritaire pour Washington. L’Europe, sous le choc, semble prendre conscience qu’une page se tourne.

Ainsi, les chefs de quatre groupes politiques représentant la majorité des élus au Parlement européen ont appelé mardi à "redoubler d'efforts" pour défendre l'Ukraine et la sécurité européenne, dans une rare déclaration commune.

"L'Europe ne peut plus dépendre uniquement des Etats-Unis pour défendre ses valeurs et les intérêts communs", écrivent ces responsables de la droite, de la gauche, des écologistes et du centre.

Agences