Le rassemblement a débuté à 14 heures, Porte d’Aix, dans le centre-ville de Marseille. La juriste franco-palestinienne Rima Hassan, candidate en septième position de la liste de La France Insoumise (LFI) aux élections européennes, a alors pris la parole face à une foule qui scandait “Rima, Rima, Marseille est avec toi”.
Peu de temps après, le cortège s’est constitué, et la marche a pu commencer. Environ 1000 personnes ont manifesté dimanche après-midi dans les rues de Marseille, selon la police.
Un chiffre plus élevé que d’habitude, justifié par la présence de Rima Hassan. La marche a débuté dans le quartier de Belsunce, plusieurs manifestants ont réclamé des selfies à la juriste franco-palestinienne au milieu des nombreux drapeaux palestiniens. “C’est important d’être partout, là où il y a des mobilisations sur la question palestinienne. J’essaye d’aller partout où on a besoin de moi pour cette cause”, explique Rima Hassan, entourée des députés LFI Manuel Bompart et Sébastien Delogu.
Sur le chemin du Vieux-Port, le cortège s'est arrêté pour observer une minute de silence. Les manifestants ont été invités à poser un genou à terre, alors qu’un hommage était rendu à certains Palestiniens décédés, des journalistes, des agriculteurs, ou encore des nourrissons, parfois âgés d’à peine un mois.
Convocation par la police pour “apologie du terrorisme”
Rima Hassan a fait le déplacement jusqu’à Marseille seulement deux jours après l’annonce de sa convocation pour apologie du terrorisme, pour des faits qui auraient été commis entre le 5 novembre et le 1 er décembre.
“Je suis très sereine, il n’y a pas eu d’auto-saisine du procureur. C’est une plainte qui a été revendiquée par des organisations qui sont très proches du régime israélien”, explique à TRT français Rima Hassan.
Rima Hassan a ajouté qu’il y a maintenant deux étapes à suivre, “la première sera de se rendre à cette convocation pour voir ce qu’il en est, et ensuite ça sera le temps du combat politique sur le fond”.
A Marseille, l’activiste franco-palestinienne a également renouvelé son engagement. “On a besoin d’avancer sur le calendrier politique qui est celui de la fin de l’accord d’association d’Israël, la condamnation de la colonisation et de l’occupation qui a trop duré et la reconnaissance des droits du peuple palestinien. Ce courage-là, il nous isole, mais il faut l’assumer jusqu’au bout”, a-t-elle insisté.
Concernant l’interdiction récente des conférences de LFI sur la Palestine, Rima Hassan a dénoncé “un calendrier politique, une atteinte à nos libertés”. Selon la militante, “c’est important de sortir d’un clivage politique, quel que soit nos bords politiques, nous devons nous poser en rempart contre les atteintes à notre liberté” a-t-elle ajouté. Arrivés sur la canebière, les manifestants ont brandi leurs Keffiehs palestiniens sur une musique rythmée. Puis, le cortège s’est finalement arrêté devant l’hôtel de ville de Marseille. Des pancartes ont été affichées, pendant que plusieurs personnes se sont exprimées au nom du collectif Tsedek, qui se présente comme “collectif juif décolonial”, réclamant des “sanctions contre Israël” pour la guerre qu’il mène dans la bande de gaza et qui a coûté la vie à près de 35 000 personnes, depuis le 7 octobre.