D'emblée, le président français a tenu à justifier son choix de dissoudre l'Assemblée nationale.
Loin d'être un coup de tête, cette décision a été prise “avec beaucoup de gravité et après une réflexion de plusieurs semaines… dans l’intérêt du pays avant toute autre considération, y compris personnelle”, explique Emmanuel Macron. Elle participe, ajoute-t-il, de la préservation du bon fonctionnement des institutions républicaines.
L'Assemblée nationale a, à en croire le chef de l’État français, était menacée de paralysie, car l'opposition s'apprêtait à renverser le gouvernement à l’automne, ce qui aurait plongé notre pays dans une crise au moment même du budget.
Emmanuel Macron justifie la dissolution
Ensuite, Emmanuel Macron tire les leçons des élections du parlement européen où la majorité présidentielle a essuyé une défaite lourde et où les extrêmes droite et gauche ont remporté près de 50 % des suffrages exprimés, selon le président de la République.
Pour régler les problèmes de légitimité, se défend le président français, “cette dissolution était le seul choix possible”.
Le Président place tous les autres partis aux extrêmes
Emmanuel Macron s’en prend également aux deux groupes. Pour lui, le RN “prétend mieux répondre à l’immigration illégale et l’insécurité sans rien proposer concrètement”, “divise”, “ ignore le changement climatique et ses conséquences” et “prétend vous rendre du pouvoir d’achat, mais en revenant sur les réformes des retraites ou en faisant des promesses sur le prix de l’énergie, elle augmentera vos impôts”.
Il tacle ensuite la coalition de gauche -qu’il désigne par “la France Insoumise et ses alliés”- qui “refuse la clarté sur la laïcité et l’antisémitisme”.
Indécis sur la réponse au changement climatique, ce front “prétend répondre aux injustices de notre société par une augmentation massive des impôts pour tous, et pas seulement pour les plus riches”, accuse le président français.
Ensemble, la seule solution pour la France, selon Macron
Toute cette charge contre les “extrêmes” pour présenter sa formation politique comme” la solution”. “Cette troisième voie est la meilleure pour notre pays”, souligne Emmanuel Macron.
“Non seulement parce qu’elle protège les Français et prépare l’avenir. Mais parce qu’elle est la seule à pouvoir à coup sûr faire barrage à l’extrême droite comme à l’extrême gauche au second tour”. Donner la majorité aux candidats de “Ensemble”, est un gage pour la poursuite des réformes sociales, économiques et culturelles, se défend Emmanuel Macron.
Il invite ainsi les Français à voter en toute confiance. “Alors n’ayez pas peur, ne vous résignez pas. Votez. Choisissez le respect, l’ambition et la justice pour notre Nation. Nous le méritons. La France le mérite”, conclut le président français dans ce qui apparaît comme un va-tout..
Un sondage (sondage Ipsos Radio France) publié ce week-end place en troisième position le groupe Ensemble derrière le Rassemblement National et le nouveau Front populaire. Le RN et ses alliés LR-Ciotti arrivent en tête des intentions de vote (35,5%), le Nouveau Front populaire est juste derrière (29,5%), le camp présidentiel se classe loin derrière (19,5%).
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