"Les partisans du Lyon-Turin devraient changer de registre. Il y a déjà une voie ferrée et elle vient d'être modernisée", a-t-il plaidé, soulignant que "le programme insoumis prévoit que l'on passe tous les camions sur les trains entre la frontière belge et la frontière espagnole".
S’agissant du coût estimé entre 26 et 30 milliards d’euros de cette liaison franco-italienne, Jean-Luc Mélenchon juge qu’il est "mieux de l’investir autrement dans le fret".
"Il y a, de la part du pouvoir macroniste et des lobbies d’argent qui l’entourent, la volonté de faire surtout des grands travaux qui leur permettent de remplir leurs caisses mais qui ne servent à rien", a-t-il poursuivi, considérant qu’il s’agit d’un "grand chantier inutile".
Alors que l’organisation "les Soulèvements de la terre" est menacée de dissolution par le ministère de l’Intérieur, le leader de gauche s’est prononcé "absolument contre" cette mesure et "la juge stupide et irréalisable" puisqu’il ne s’agit pas d’une association "mais d’une fédération d’associations, un groupement".
Il assure que "juridiquement, ça n’existe pas" et dénonce la démarche de "qualifier d’écoterroriste et utiliser le mot terroriste dans des conditions indécentes".
"On ne met pas sur le même plan des gens qui manifestent contre un trou qui sert de bassine, et quelqu’un qui tire dans le tas au Bataclan", a-t-il lancé considérant qu’il y a "un problème dans le comportement du gouvernement".
Pour rappel, quelque 3 000 personnes ont manifesté samedi en Savoie contre la construction de la ligne Lyon-Turin.
L’organisation "les Soulèvements de la terre" fait état d’une cinquantaine de blessés parmi les manifestants tandis que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a de son côté indiqué que 12 gendarmes ont été blessés.