Depuis des mois, la communauté internationale s'inquiète d'un embrasement régional lié à la guerre israélienne menée à Gaza.
Le tir de roquette, samedi, sur la partie du Golan syrien occupée par Israël, a été imputé par le gouvernement israélien au Hezbollah, qui dément. Le mouvement libanais avait ouvert un front contre Israël, au lendemain du début de la guerre de Gaza, en soutien aux Palestiniens.
"Ces enfants sont nos enfants (...) L'Etat d'Israël ne laissera pas et ne peut pas laisser passer cela. Notre réponse viendra, et elle sera sévère", a déclaré Netanyahu, qui s'est rendu à Majdal Shams, sur le plateau du Golan occupé, situé aux confins du Liban, de la Syrie et d'Israël.
C'est dans cette petite ville druze d'environ 11.000 habitants que 12 personnes sont mortes dans la chute d’une roquette.
Des dizaines de résidents de Majdal Shams, certains criant "meurtrier, meurtrier", ont manifesté contre Netanyahu, rassemblés derrière des barrières métalliques sous la surveillance des policiers.
Dans la partie du Golan occupée et annexée par Israël, environ 25.000 Israéliens vivent aux côtés de quelque 23.000 Druzes qui se revendiquent pour la plupart syriens tout en ayant le statut de résidents en Israël.
Le Hezbollah paiera "le prix fort", a averti dès dimanche Benjamin Netanyahu, qui a reçu le feu vert du cabinet de sécurité pour "décider de la manière et du moment pour répondre au Hezbollah".
"Conséquences dévastatrices"
Craignant une guerre à grande échelle, plusieurs compagnies aériennes, dont Air France et Lufthansa, ont suspendu leurs vols vers Beyrouth.
Le Royaume-Uni a conseillé, lundi, à ses ressortissants de quitter le Liban. "La situation évolue rapidement", a écrit le ministre des Affaires étrangères, David Lammy, sur X.
En attendant, le Hezbollah a annoncé, comme souvent depuis le 8 octobre, avoir lancé des roquettes et des missiles contre des positions militaires dans le nord d'Israël, après la mort de deux de ses combattants dans un raid israélien.
A Washington, la Maison Blanche s'est dite "confiante" dans la possibilité d'éviter une guerre plus large entre Israël et le Hezbollah.
En Iran, le président Massoud Pezeshkian a averti qu'Israël commettrait "une grave erreur lourde de conséquences s'il attaquait le Liban", lors d'un appel téléphonique avec son homologue français, Emmanuel Macron.
Selon la présidence française, M. Macron a affirmé au président iranien "que tout devait être fait pour éviter une escalade" et appelé l'Iran à "cesser son soutien aux acteurs déstabilisateurs". Une nouvelle guerre "aurait des conséquences dévastatrices", selon lui.