La France insoumise menace d'engager une procédure de destitution contre Emmanuel Macron, que le parti accuse de "coup de force institutionnel contre la démocratie" pour son refus "de prendre acte" du résultat des législatives de juillet. "Nous donnons à cette tribune un rôle concret d'avertissement solennel", écrivent les co-signataires dans un texte publié dans La Tribune, ce dimanche.
Le 23 juillet dernier, Emmanuel Macron avait exclu la possibilité de nommer Lucie Castets, représentante du NFP, au poste de Premier ministre, en raison de son incapacité à rassembler un soutien suffisant à l'Assemblée nationale.
Les Insoumis s'appuient sur l'article 68 de la Constitution, qui autorise le Parlement à destituer le président en cas de "manquement à ses devoirs, manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat".
"Si ce moyen d’action contre le coup de force de Macron devait être utilisé, il faudrait évidemment l’expliquer avec soin devant notre peuple et organiser méthodiquement son utilisation", précisent les Insoumis.
Le président prévoit de consulter les forces politiques, vendredi prochain, afin de former un nouveau gouvernement, un mois et demi après des élections où la gauche unie du Nouveau Front populaire a obtenu 193 sièges, mais reste loin de la majorité absolue de 289 sièges nécessaire pour gouverner. Le nom du prochain Premier ministre devrait donc être enfin livré après la réunion au sommet de l’État.