A l’heure où des médias américains et taïwanais traquaient l’avion transportant la présidente de la Chambre américaine des représentants dans son périple asiatique, Pékin hausse le ton et menace Washington de représailles si Nancy Pelosi mettait à exécution sa promesse de visiter Taïwan.
Face à l'éventuelle visite de Pelosi à Taïwan, Pékin a encore une fois brandi le principe d'"une seule Chine" comme fondement politique et ligne rouge dans ses relations avec les autres pays.
Le Kremlin a également estimé qu’une visite à Taïwan de la présidente démocrate de la Chambre américaine des représentants constituerait une "pure provocation".
"Nous ne pouvons pas dire avec certitude pour l'instant si elle s'y rendra ou non, mais tout ce qui concerne cette tournée et l'éventuelle visite à Taïwan est une pure provocation", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
La Chine a déconseillé à plusieurs reprises à Nancy Pelosi, qui a entamé dimanche une tournée en Asie, de se rendre à Taïwan, que Pékin revendique comme partie intégrante de son territoire.
Pelosi, 82 ans, serait la plus haute responsable américaine élue à se rendre sur l'île en 25 ans.
La Chine estime que Taïwan, peuplée d'environ 23 millions d'habitants, est l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise (1949).
Opposé à toute initiative donnant aux autorités taïwanaises une légitimité internationale, Pékin est vent debout contre tout contact officiel entre Taïwan et d'autres pays.