Les ministres des Affaires étrangères de l'Égypte, de la Jordanie et de la France ont appelé à un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza. Ils ont également appelé à la mise en œuvre effective des résolutions 2721, 2720 et 2728 du Conseil de sécurité, notamment en facilitant l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza.
Dans une déclaration commune à l'issue de pourparlers tenue samedi dans la capitale égyptienne, Le Caire, pour discuter de la question palestinienne et la situation à Gaza, ils ont mis en garde contre les graves répercussions de la situation humanitaire, de la famine et de l'effondrement du système de santé dans la bande de Gaza, affirmant que toute tentative de déplacement forcé du peuple palestinien est illégale au regard du droit international.
Ils ont appelé à la mise en œuvre de mesures temporaires approuvées par la Cour internationale de Justice, les 26 janvier et 28 mars.
Ils ont également salué les efforts des Nations unies et de leurs agences, dont l'UNRWA, qui sont indispensables et jouent un rôle crucial dans la fourniture d'une aide humanitaire vitale à la population civile de la bande de Gaza.
Les ministres se sont également opposés à toute attaque militaire contre Rafah, qui abrite 1,5 million de Palestiniens déplacés, car toute attaque contre Rafah entraînerait des pertes massives de vies humaines et aggraverait davantage la situation humanitaire détériorée dans la bande de Gaza.
Ils ont affirmé le caractère inévitable de la mise en œuvre la solution à deux États sur la base des résolutions pertinentes des Nations unies, y compris la création d'un État palestinien indépendant, souverain, et viable, basé sur les frontières de 1967, pour qu'Israël et la Palestine vivent côte à côte en paix et en sécurité.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shukri, a déclaré : “Nous avons souligné l'importance de parvenir à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, affirmé le refus de déplacer le peuple palestinien de ses terres et discuté du danger de mener toute opération militaire dans la ville de Rafah.
De son côté, le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Al-Safadi a dit : “Nous sommes toujours confrontés au rejet israélien qui entraîne davantage de souffrances, et il existe un consensus sur les questions fondamentales liées au cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à l'entrée de l'aide“, notant “qu’Israël a utilisé la famine comme une arme contre le peuple palestinien et doit être tenu responsable de ses actes dans la bande de Gaza, et la communauté internationale doit prendre des mesures pour mettre fin à ses violations".
Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a pour sa part affirmé : “Nous sommes venus au Caire pour travailler ensemble pour parvenir à un cessez-le-feu et trouver une solution politique à Gaza“, ajoutant qu'il existe des efforts conjoints euro-arabes pour sortir de la crise à Gaza.
Le ministre français a réaffirmé être opposé à toute action militaire dans la ville de Rafah, ajoutant que le moment est venu de poser les bases d'une paix durable au Moyen-Orient bénéficiant d'un consensus international.
Séjourné a également noté que les consultations sont en cours sur un projet français de résolution pour le Conseil de sécurité sur la voie politique au Moyen-Orient, soulignant : “notre objectif est de parvenir à la paix au Moyen-Orient et nous pouvons parvenir à un consensus sur notre initiative en tant que membre permanent du Conseil de sécurité“.
Lundi, le Conseil de sécurité avait adopté une résolution pour un “cessez-le-feu immédiat“ dans la bande de Gaza dévastée par la guerre. Le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas faisait état samedi de 32.705 tués, dont une majorité de femmes et d’enfants.