Le premier tour des élections législatives 2024, dimanche 30 juin, a été marqué par une participation record de 66,67 % de la population qui s’est déplacée dans les bureaux de votes. La forte mobilisation des jeunes a été un des éléments phares qui a marqué ces élections.
Peur de l’arrivée de l’extrême droite
La victoire de l’extrême droite aux élections européennes a créé un choc politique parmi la population. Après que Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, la peur que l’extrême droite arrive au pouvoir a créé une vague de peur suivie d’une vague de mobilisation dans les quatre coins du pays. La campagne électorale de 3 semaines, très courte et intense, a saturé l'espace public et la presse, rendant la politique inévitable même pour les non-intéressés.
Une offre politique simple
Voter pour l'extrême droite ou faire barrage à l'extrême droite ? Voici comment on peut résumer en quelques mots les trois semaines de campagne.
Les choix sont restés très limités. Les électeurs n’avaient que trois grands choix : le Rassemblement national, l'alliance du Nouveau Front populaire ou la majorité présidentielle. La simplification en trois grands camps a permis de faciliter la compréhension des enjeux et la participation des jeunes, souvent moins politisés.
L'extrême droite, en tête au premier tour des législatives, a également conduit ses adversaires à des désistements stratégiques pour éviter qu'elle n'accède au pouvoir rendant encore plus simple le choix au second tour.
L’utilisation des réseaux sociaux
Au-delà du paysage médiatique, les élections se sont fortement invitées sur les réseaux sociaux. Chaque jour, de nombreux utilisateurs ont montré leur mobilisation, contribuant à la saturation de l’espace public.
En plus de l’utilisation des réseaux par les partis politiques, les personnalités publiques françaises (sportifs, acteurs, influenceurs etc) ont fait plusieurs appels pour mobiliser leur followers à faire barrage à l'extrême droite.
La jeunesse a largement choisi son camp. Selon Ipsos, 48 % des 18-24 ans ont voté pour le Nouveau Front populaire, surpassant le Rassemblement national et ses alliés, qui ont obtenu 33 %.