L'économie française fait mieux que prévu au deuxième trimestre
La croissance de l'économie française a atteint 0,5% au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent, une performance supérieure aux attentes portée par le commerce extérieur qui a compensé la faiblesse de la demande intérieure.
L'économie française fait mieux que prévu au deuxième trimestre / Photo: Reuters (Reuters)

Ce chiffre, issu d'une première estimation publiée vendredi par l'Insee, marque une accélération par rapport à la progression de 0,1% (révisé de 0,2%) du produit intérieur brut (PIB) de la France sur les trois premiers mois de l'année.

C'est aussi supérieur à la prévision de la Banque de France et des économistes interrogés par Reuters qui anticipaient en moyenne une croissance de 0,1% sur la période.

Sur RTL, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a salué une "performance remarquable" de l'économie française.

"Pour la première fois, la croissance française est tirée par les exportations, par les investissements des entreprises, beaucoup plus que par la consommation des ménages", a-t-il déclaré.

Le ministre a confirmé la prévision de croissance du gouvernement de 1% pour l'économie française en 2023.

Selon l'Insee, le commerce extérieur a contribué positivement à la croissance du PIB à hauteur de 0,7 point, grâce notamment au rebond de 2,6% des exportations au deuxième trimestre.

A l'inverse, la demande intérieure finale (hors stocks) a pesé à hauteur de 0,1 point sur la progression du PIB du fait de la baisse de la consommation des ménages (-0,4%).

Le rebond des exportations constitue une "bonne nouvelle inattendue", commente dans une note Sylvain Bersinger, chef économiste chez Asterès, qui se montre toutefois plus prudent pour la suite.

"Au troisième trimestre, la croissance française serait au mieux poussive", estime-t-il. "Les derniers indicateurs conjoncturels n'incitent en effet pas à l'optimisme, et la situation semble au moins aussi dégradée chez nos voisins européens, ce qui risque de pénaliser les exportations".

Reuters