Le syndicat des avocats de France (SAF) exige la libération immédiate de l’activiste franco- palestinien Salah Hamouri, emprisonné par Israël, a annoncé le syndicat sur son site Internet.
Après avoir approuvé une motion de soutien à l’avocat, le syndicat réclame sa libération immédiate.
En effet, M.Salah Hamouri, avocat franco-palestinien au barreau de Ramallah, connu pour ses positions activistes en faveur de la paix et des droits des Palestiniens, est détenu dans les prisons israéliennes depuis le 10 mars 2022.
« Ses conditions de détention exécrables l’ont contraint en octobre à entamer une grève de la faim de 19 jours. Sa détention administrative arbitraire... est renouvelée tous les 3 mois. Elle est contraire à la résolution de La Haye et à la 4ème convention de Genève, comme l’ont souligné Human Right Watch, Amnesty International et le quai d’Orsay, et comme l’a dénoncé la commission des droits de l’homme de l’ONU », précise encore la motion.
De ce fait, « le SAF demande la libération immédiate de notre confrère, qui ne doit plus subir aucune restriction de déplacement », peut-on encore y lire.
Enfin, le SAF explique « qu’il sollicitera tous les acteurs concernés par cette entrave à la voix de la défense, dont le Conseil national des barreaux (CNB), afin que sa libération soit exigée par tous ».
« Au-delà de la personne même de l’avocat, c’est la liberté qui est meurtrie. Il est de notre devoir d’avocat de la défendre », conclut le texte.
Des années de combats pour cet activiste
M. Salah Hamouri avait été emprisonné en Israël, une première fois, entre 2005 et 2011 pour participation à la tentative d'assassinat d'Ovadia Yossef, l’ancien grand rabbin d'Israël et fondateur du parti ultra-orthodoxe Shass, avant d'être libéré en 2011.
Il avait été de nouveau arrêté en mars dernier, par les autorités israéliennes qui l’ont mis en détention administrative pour trois mois. Cette détention administrative permet en Israël d’emprisonner n’importe qui sans accusation formelle. Sa détention avait été prolongée une première fois en juin par la justice militaire israélienne, puis une fois de plus courant septembre.
Les autorités l’accusent de faire partie du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation marxiste considérée « terroriste » par l'État hébreu et l'Union européenne. Mais l’activiste a toujours nié son appartenance, et œuvre au sein de l’ONG Addameer qui défend les droits des prisonniers palestiniens.
Selon les ONG qui plaident sa cause, à la suite de la prolongation de son incarcération, M.Salah Hamouri a entamé une grève de la faim dans sa cellule de 8 m² sans ventilation, équipée seulement de toilettes et d’un matelas épais de deux centimètres.