Maintes fois repoussée, la visite du président français au Maroc devrait bel et bien avoir lieu. Dans une lettre adressée au président français, le roi Mohammed VI invite Emmanuel Macron pour une visite d’état dont “les dates seront arrêtées par la voie diplomatique”. Cette invitation intervient au lendemain de la lettre du président français adressée au souverain marocain à l’occasion du 25e anniversaire de son accession au trône et qui marque un changement significatif dans la position de la France concernant le Sahara occidental.
Dans un message adressé à Emmanuel Macron, le roi Mohammed VI a exprimé sa satisfaction quant à la déclaration du président français qui a affirmé que "le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine".
“Je me réjouis, tout particulièrement, de la position claire et forte que la France adopte, dans Votre Message, au sujet du Sahara marocain.” peut-on lire dans la lettre relayée par la MAP, l’agence de presse marocaine.
Le roi Mohammed VI a par ailleurs indiqué apprécier “pleinement le soutien clair” apporté par la France “à la souveraineté du Maroc sur cette partie de son territoire, la fermeté de l’appui français à l’autonomie sous souveraineté marocaine comme issue à ce différend régional, consacrant, par là même, le plan proposé par le Maroc, dès 2007, comme la seule base pour y parvenir.”
La visite d'Emmanuel Macron, longtemps reportée en raison de tensions entre Paris et Rabat, pourrait marquer un tournant dans les relations franco-marocaines, tendues depuis 2021.
Le roi a également souligné les "perspectives prometteuses" d'une coopération accrue entre les deux pays dans divers domaines stratégiques "permettant de renforcer le partenariat d’exception bâti, des décennies durant, sur l’amitié et la confiance".
Entre la France et le Maroc, s’ouvre donc une nouvelle page qui risque d’accentuer la crise entre Alger et Paris. L’évolution de la position française concernant le Sahara occidental a provoqué l'ire de l'Algérie qui a annoncé le "retrait immédiat" de son ambassadeur à Paris.
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