Le Hezbollah annonce la mort de deux commandants
Le Hezbollah a confirmé qu’Ibrahim Aqil, principal commandant militaire, et qu'Ahmed Wahbi, haut commandant qui a supervisé les opérations militaires des forces spéciales Radwan pendant la guerre de Gaza, ont péri lors d’une frappe israélienne.
La cible de l'opération à Beyrouth est Ibrahim Aqil, le chef des opérations du Hezbollah, a déclaré un responsable de la sécurité israélienne à la radio de l'armée / Photo: Reuters (Reuters)

Israël a tué deux hauts commandants du Hezbollah lors d'une frappe aérienne sur Beyrouth, vendredi. L'armée israélienne et une source de sécurité au Liban ont déclaré qu'Ibrahim Aqil avait été tué avec d'autres membres importants d'une unité d'élite du Hezbollah lors de la frappe aérienne, ce qui a provoqué une forte escalade dans le conflit qui oppose depuis un an Israël et le groupe.

Le Hezbollah a confirmé la mort de M. Aqil dans un communiqué publié juste après minuit, le qualifiant de “l'un de ses principaux dirigeants”, sans donner de détails sur la manière dont il est mort.

Dans un second communiqué publié plus tard, le Hezbollah a déclaré que M. Aqil avait été tué à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, dans ce qu'il a qualifié d'”assassinat israélien perfide”.

Il a ajouté qu'Ahmed Wahbi, un commandant qui supervisait les opérations militaires des forces spéciales de Radwan pendant la guerre de Gaza jusqu'au début de l'année 2024, avait également été tué lors de la frappe israélienne.

Le ministère libanais de la Santé a déclaré qu'au moins 14 personnes avaient trouvé la mort dans la frappe et que le bilan devait s'alourdir au fur et à mesure que les équipes de secours travaillaient pendant la nuit. Le ministère n'a pas révélé si le bilan incluait Aqil ou d'autres commandants du Hezbollah. Il avait indiqué qu'au moins 66 personnes avaient été blessées, dont neuf se trouvaient dans un état critique.

Echange de tirs

Dans le même temps, les échanges de tirs se sont multipliés à la frontière israélo-libanaise pendant toute la journée de vendredi. Selon l’armée israélienne, 140 roquettes auraient été tirées du Liban vers Israël à la mi-journée.

Le Hezbollah a revendiqué, pour sa part, des tirs de roquettes sur six sites militaires israéliens, dont une base des renseignements israéliens qu'il accuse d'être à l'origine des "assassinats".

Des dizaines de milliers de personnes ont été évacuées de leurs maisons des deux côtés de la frontière israélo-libanaise depuis la guerre israélienne contre Gaza, qui dure depuis près d'un an.

Après les deux séries d’explosions de bipeurs et de talkies-walkies qui ont fait 37 morts et 3 000 blessés, mardi et mercredi, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a promis "un terrible châtiment à Israël".

La coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Jeanine-Hennis Plasschaert, a déclaré que l'attaque de vendredi dans une zone densément peuplée de la banlieue sud de Beyrouth s'inscrivait dans “un cycle de violence extrêmement dangereux aux conséquences dévastatrices. Cela doit cesser maintenant”.

Agences