Le Hamas se dit "prêt" lui aussi à un cessez-le-feu à Gaza
Un haut responsable du Hamas a salué mercredi le cessez-le-feu conclu au Liban et affirmé que le mouvement palestinien était lui aussi "prêt" à une trêve avec l'armée israélienne dans la bande de Gaza.
Une trêve en novembre 2023, la seule depuis le début de la guerre, avait permis la libération de plus de 100 otages en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël. / Photo: AP (AP)

Un responsable du Hamas a salué le cessez-le-feu au Liban, affirmant que le mouvement était "prêt" à une trêve avec Israël à Gaza.

"L'annonce du cessez-le-feu au Liban est une victoire et une réussite majeure pour la résistance", a déclaré à l’AFP ce membre du bureau politique du Hamas, après l'entrée en vigueur, avant mercredi à l'aube, de la trêve au Liban.

"Nous avons informé les médiateurs en Égypte, au Qatar et en Turquie que le Hamas est prêt à un accord de cessez-le-feu et un accord sérieux pour échanger des prisonniers", a-t-il ajouté, en accusant toutefois Israël d'entraver tout accord.

Une trêve en novembre 2023, la seule depuis le début de la guerre, avait permis la libération de plus de 100 otages en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Gaza : le carnage israélien continue

Alors que l’accord de cessez-le-feu est entré en vigueur au Liban, au moins 17 Palestiniens ont été tués tôt mercredi dans des frappes aériennes israéliennes sur un abri à Gaza et une maison dans le nord de la bande de Gaza.

Une source médicale a indiqué que 10 Palestiniens, dont trois enfants, ont été tués dans une frappe israélienne sur l'école Al-Tabi'een, qui sert d'abri pour les déplacés à Gaza.

Des témoins ont rapporté qu’au matin, des avions de guerre israéliens ont frappé l’école transformée en abri, tuant plusieurs personnes qui y avaient trouvé refuge . Les opérations de recherche continuent sous les décombres pour retrouver les personnes disparues.

Le 10 août, cette même école avait été le théâtre d'un massacre sanglant lorsque des avions israéliens l'avaient attaquée alors que des gens accomplissaient leur prière, tuant plus de 100 Palestiniens.

Une autre source médicale a indiqué qu'une frappe israélienne sur une maison dans le quartier de Shejaiya à Gaza a tué quatre Palestiniens et fait plusieurs blessés.

Trois autres personnes ont été tuées dans une frappe israélienne près de l'hôpital Kamal Adwan à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, selon des médecins.

L'armée israélienne a également assiégé une école dans le secteur du projet Beit Lahia, forçant les personnes déplacées à quitter les lieux.

Mardi soir, la Défense civile de Gaza avait annoncé que 22 personnes avaient perdu la vie dans des raids israéliens sur le territoire palestinien, dont 11 lors d'une frappe ayant visé une école accueillant des personnes déplacées dans la ville de Gaza.

"Au moins 11 Palestiniens ont été tués et plus de 40 blessés dans une frappe aérienne israélienne qui a visé l'école Al-Hurriya, abritant des milliers de personnes déplacées dans la ville de Gaza", a rapporté la Défense civile dans un communiqué.

Le Hamas a dénoncé "un nouveau crime".

La Défense civile avait annoncé plus tôt la mort de 11 personnes dans des frappes et tirs nocturnes israéliens dans plusieurs lieux du territoire palestinien.

Dans l'extrême nord, sept personnes ont péri et plusieurs autres ont été blessées dans une frappe aérienne sur une maison à Jabalia, a déclaré le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

Dans le centre de Gaza, deux personnes ont trouvé la mort après des tirs d'artillerie contre le camp de Nousseirat.

A Rafah, dans le sud du territoire, une frappe aérienne a également fait un mort et plusieurs blessés, selon M. Bassal.

Plus de 44.000 Palestiniens ont été tués dans l’offensive militaire israélienne lancée en octobre 2023 sur la bande de Gaza, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé de Gaza, jugées fiables par l'ONU.

TRT Français et agences