"Les négociations étaient menées par la direction, et Sinwar n'a jamais été éloigné du processus. Il en connaissait tous les détails", a expliqué Osama Hamdan à Anadolu.
Le Hamas a désigné Sinwar comme nouveau chef politique mardi, à la place d'Ismail Haniyeh, assassiné à Téhéran le 31 juillet.
Le Hamas et l'Iran accusent Israël d'être responsable de l'assassinat de Haniyeh, mais Tel Aviv n'a ni confirmé ni démenti cette allégation.
"Le processus de négociation se poursuivra. Le problème ne vient pas du Hamas, mais d'Israël, de Netanyahu, et des États-Unis, qui n'ont pas été sincères dans leur médiation ni dans leurs tentatives de faire avancer le cessez-le-feu", a affirmé Hamdan.
Depuis des mois, les États-Unis, le Qatar et l'Égypte tentent de parvenir à un accord entre Israël et le Hamas pour garantir un échange de prisonniers, établir un cessez-le-feu, et permettre l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Cependant, ces efforts de médiation ont été entravés par le refus de Netanyahu de répondre aux demandes du Hamas pour mettre fin à la guerre.
Sinwar, un leader "flexible"
Hamdan a déclaré que le Hamas reste déterminé à œuvrer pour un cessez-le-feu à Gaza, le retrait total d'Israël, la levée du blocus, la reconstruction de l'enclave et l'échange de prisonniers.
"Sinwar continuera dans cette voie, il a fait preuve d'une grande flexibilité dans la gestion des affaires publiques tout en préservant les droits du peuple palestinien", a ajouté Hamdan.
Sinwar figure sur la liste des personnes à abattre d'Israël. Tel Aviv l'accuse d'être l'architecte de l'attaque du 7 octobre de l'année dernière.
"Si l'assassinat de Haniyeh faisait partie des plans de Netanyahu pour influer sur le cours des négociations, il se trompe lourdement. Les fondements des négociations restent inchangés, et les hommes qui ont négocié sous Haniyeh continueront à travailler avec Sinwar, qui était impliqué dans tous les aspects des discussions", a souligné Hamdan.
Lundi, les ministres des Affaires étrangères du Qatar, de l'Égypte et des États-Unis ont mené des discussions séparées pour faire le point sur leurs efforts de médiation et l'importance d'un cessez-le-feu à Gaza.
Plus de dix mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines, tandis que le blocus paralyse l’enclave assiégée qui fait face à une pénurie de nourriture, d’eau potable et de médicaments.
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de justice, qui lui a ordonné d'arrêter immédiatement son opération militaire dans la ville de Rafah, où plus d'un million de Palestiniens avaient cherché refuge avant l'invasion du 6 mai.