Après 25 jours de siège, l’armée israélienne occupe finalement l’hôpital Nasser de Khan Yunis en “détruisant le mur sud, au milieu des tirs nourris”, rapporte l’agence de presse palestinienne Wafa.

“L'armée israélienne a ciblé le quartier général des ambulances et les tentes des déplacés, et a rasé au bulldozer les fosses communes à l'intérieur du complexe…”, rapporte la même source qui précise que les personnes déplacées qui y vivaient ont été évacuées de force.

Dans la foulée, les soldats ont détruit le tube à oxygène. Ce qui a provoqué une fuite, à l’origine d’une diminution de la pression d’oxygène dans le complexe médical Nasser, en particulier dans le service de soins intensifs, exposant les patients à un grand danger en raison du ciblage israélien du complexe.

Le porte-parole de l’armée israélienne a justifié cet assaut par le fait que l’hôpital abriterait des otages détenus par les résistants du Hamas. Ce qui n’a pas toujours été prouvé.

L’organisation “Médecins sans frontières” a exprimé son inquiétude face à la détérioration de la situation dans ce complexe hospitalier, tandis que le ministère de la Santé a mis en garde contre l’imminence d’une catastrophe humanitaire.

Depuis deux semaines, Israël a intensifié des bombardements aériens et d’artillerie sur Khan ounis, ciblant le voisinage des hôpitaux.

Les avancées des blindés ont contraint de nombreux déplacés à trouver refuge dans la ville de Rafah, à la frontière avec l’Égypte, dans des conditions de grande précarité.