"Les lois israéliennes contre l'UNRWA sapent les droits des Palestiniens et la solution des deux États, et détruisent tout espoir de paix", a déclaré M. Mustafa lors d'une conférence internationale sur la promotion d'une solution à deux États pour le conflit israélo-palestinien qui se tient mercredi à Oslo. .
En octobre, la Knesset, le parlement israélien, a adopté une loi interdisant à l'UNRWA de fonctionner, ce qui affecterait éventuellement son travail à Gaza, en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est.
Les Nations unies considèrent Gaza et la Cisjordanie comme des territoires occupés. Le droit international exige d'une puissance occupante qu'elle accepte et facilite les programmes d'aide et qu'elle garantisse la nourriture et les soins médicaux.
Le premier ministre a, par ailleurs, indiqué que la bande de Gaza avait besoin d'un gouvernement responsable "capable de panser les blessures des Palestiniens" et de réintégrer l'enclave sous l'autorité du gouvernement palestinien.
"Nous nous déclarons prêts à assumer pleinement nos responsabilités à Gaza et à mettre en œuvre la résolution 2735 des Nations unies", a-t-il assuré.
Le 10 juin, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une résolution rédigée par les États-Unis, soutenant une proposition de cessez-le-feu à Gaza présentée par le président américain Joe Biden.
Lundi, le ministère norvégien des affaires étrangères a précisé que la conférence d'Oslo se tiendrait dans le cadre de l'Alliance mondiale pour la mise en œuvre de la solution à deux États et qu'elle serait présidée par le ministre des affaires étrangères Espen Barth Eide.
Plus de 80 pays et organisations y participent, dont le coordinateur spécial des Nations unies pour le Moyen-Orient, Tor Wennesland, et le commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Philippe Lazzarini.
La conférence d'Oslo est la troisième réunion de suivi depuis le lancement de l'alliance mondiale en septembre. Les réunions précédentes ont eu lieu en Arabie Saoudite et à Bruxelles.
La conférence intervient dans le contexte de la guerre génocidaire d'Israël contre Gaza, qui a tué, depuis le 7 octobre 2023, plus de 46 600 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, en dépit d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat.
En novembre, la Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.
Israël fait également l'objet d'une plainte pour génocide devant la Cour internationale de justice pour la guerre qu'il mène contre l'enclave.