La chambre du conseil du tribunal de Tournai (Belgique) a refusé, dans une décision rendue vendredi, de remettre l’imam et conférencier Hassan Iquioussen, à la France, a indiqué une source proche du dossier à l’Agence Anadolu (AA).
Il était réclamé par les autorités françaises, qui l’accusent de s’être soustrait à une mesure d’éloignement.
Interpellé en Belgique fin septembre, Hassan Iquioussen refuse catégoriquement son renvoi vers la France, invoquant la crainte d’un « procès inéquitable » alors que la procédure d’expulsion qui le vise, a été largement médiatisée à cause notamment des multiples interventions publiques du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
La justice belge a donc décidé de ne pas exécuter le mandat d’arrêt européen ciblant l’imam d’origine marocaine.
« Ni le droit, ni les autorités de poursuite ne peuvent être instrumentalisés à des fins politiques, il fallait peut-être la Belgique pour le rappeler », a commenté son avocate française, Lucie Simon, sur ses réseaux sociaux, assurant que la décision belge a été rendue « au regard de l’illégalité du mandat d’arrêt européen ».
D’après les informations de AA, Hassan Iquioussen a quitté la France au cours de l’été, bien avant la confirmation de son expulsion par le Conseil d’Etat, fin août.
Pour rappel, l’imam natif du Nord de la France, a été arrêté en Belgique où il s’était réfugié après s’être vu délivrer une obligation de quitter le territoire français suite au non-renouvellement de son titre de séjour.
Pour justifier son refus, le ministère de l’Intérieur l’a accusé de propos séparatistes qu’il conteste formellement.
Après lui, plusieurs dizaines d’autres imams ou responsables associatifs d’origine étrangère pourraient être visés par la même mesure.