L'avion du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a survolé l'espace aérien français dimanche pour se rendre aux États-Unis, sans être inquiété, malgré le mandat d’arrêt émis contre Netanyahu par la Cour pénale internationale pour “crimes contre l’humanité”.
La France a ainsi choisi d'ouvrir son espace aérien à Netanyahu, en violation de ses obligations liées à la Cour pénale internationale et au Statut de Rome.
Paris avait déjà exprimé sa volonté de défier le mandat d’arrêt quand le le ministre des Affaires étrangères, a évoqué le 27 novembre “des immunités” qui s’appliquent au Premier ministre Netanyahu et aux autres ministres concernés par le mandat d’arrêt.
Le communiqué du Quai d’Orsay rappelait également “l’amitié historique qui lie la France à Israël, deux démocraties attachées à l’État de droit”.
“La France entend continuer à travailler en étroite collaboration avec le Premier ministre Netanyahu et les autres autorités israéliennes”, avait indiqué le dit communiqué.
Cette position a été exprimée, six jours seulement après que la Cour Pénale Internationale, avait émis le mandat d’arrêt contre Netanyahu pour “crimes contre l’humanité”.
Les 124 États qui ont ratifié le Statut de Rome ont l’obligation de coopérer pleinement et d’appliquer les décisions de la CPI.
En vertu de ces obligations, d’autres dirigeants visés par des mandats d’arrêt, tel que le président russe, Vladimir Poutine, ne sont pas autorisés à survoler l'Union Européenne.