Les 2 motions de censure rejetées, la France a un budget
Les députés ont rejeté les deux motions de censure déposées par la France insoumise. Le Parti Socialiste et le Rassemblement National ne les ont pas votées. Le budget de l’État est donc adopté, le premier volet du budget de la sécu aussi.
La France insoumise a déposé lundi deux motions de censure, l'une contre le budget de l'Etat, la seconde contre le premier volet du budget de la sécurité sociale / Photo: AFP (AFP)

Ce double rejet équivaut à l’adoption à l'Assemblée nationale du budget de l’État et du premier volet du budget de la sécurité sociale. Cette seconde motion n'a receuillie que 122 votes de députés contre 128 pour la première.

Même si le résultat de ce vote était couru d’avance, la procédure exige que les représentants de chaque groupe politique montent à la tribune. Ce fut l’occasion pour les socialistes de répondre aux accusations de la France insoumise. “Le bruit et la fureur fragilisent nos combats, ceux de la gauche", a jugé le député socialiste Emmanuel Grégoire. Il a bien souligné que le PS est en désaccord avec ce budget, mais qu’il ne soutient pas la motion présentée.

La réponse de LFI fut cinglante, le parti a acté "l'interruption par le Parti socialiste du Nouveau Front populaire" après le refus d'une large partie du PS de voter la censure du gouvernement.

Après les interventions de tous les représentants de groupes parlementaires, François Bayrou a défendu son budget, affirmant : “Nous avons un budget imparfait, c’est une étape d'urgence, notre pays ne peut pas vivre sans budget.”

Le chef du gouvernement réussit là où Michel Barnier a échoué, mais ce n’est pas parce qu’il a un meilleur budget. Tous les partis l’ont dit à la tribune : ce budget est jugé insuffisant, pour d’autres, voire pire que celui proposé par Barnier.

François Bayrou réussit son pari

François Bayrou semble avoir bénéficié de l’effet “chute du gouvernement”. De nombreux députés ont relayé ces dernières semaines les commentaires de leurs électeurs sur le terrain, qui réclamaient un budget et la fin de la crise politique provoquée par Emmanuel Macron et sa dissolution de l’Assemblée nationale.

Le Parti Socialiste a déclaré vouloir faire preuve de responsabilité, tandis que, du côté du Rassemblement national dont l’électorat est conservateur, il semble que l’objectif était de ne pas apparaître comme le tombeur d’un second gouvernement.

Le Premier ministre va déclencher deux nouveaux 49.3 pour les deux volets du budget de la sécurité sociale qui restent à adopter. La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, l'a annoncé dès mercredi après-midi lors du compte-rendu du Conseil des ministres.

Si tout se déroule sans obstacle, le budget devrait être totalement adopté d’ici mi-février et promulgué avant la fin du mois de février.

TRT Francais