Les ministères des Affaires étrangères de la Chine et de Taïwan n'ont pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire adressée par l’agence.
Les raisons de cette interdiction ne sont pas claires, ont indiqué les responsables, extérieurs à la Chine, qui ont parlé à Reuters sous le sceau de l'anonymat en raison du caractère sensible de la question.
L'exclusion devrait perturber la région d'information de vol (FIR, ou partie de l'espace aérien-NDLR) du nord de Taïwan, ont précisé les sources.
Cette interdiction intervient alors que Pékin a effectué de samedi à lundi des manoeuvres militaires autour de l'île, qui font suite à la rencontre entre la présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, et le président de la Chambre des représentants américaine, Kevin McCarthy, mercredi dernier aux Etats-Unis.
Selon un haut responsable ayant une connaissance directe du dossier, l'interdiction devrait affecter 60 à 70% des vols entre l'Asie du Nord-Est et l'Asie du Sud-Est, ainsi que les vols entre Taïwan et la Corée du Sud, le Japon et l'Amérique du Nord.
Selon Opsgroup, une association qui donne des conseils sur les risques liés aux vols, les précédentes restrictions imposées lors des exercices militaires chinois en août dernier ont entraîné d'importantes perturbations des vols dans la région, forçant certains pilotes à emporter du carburant supplémentaire.