La Cédéao "regrette" la prorogation de la durée de la transition au Mali
La Cédéao poursuivra les échanges avec les autorités du Mali, en vue de parvenir à un chronogramme "mutuellement acceptable de transition, permettant d'assurer un soutien de la Cédéao".
La Cédéao "regrette" la prorogation de la durée de la transition au Mali (Reuters)

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (Cédéao) a regretté le décret émis par le président de la transition au Mali, le Colonel Assimi Goïta, prolongeant la durée de la transition de 24 mois à compter du 26 mars 2022, tout en prenant acte de la signature dudit décret, a annoncé l'organisation dans un communiqué consulté par l'Agence Anadolu mercredi.

« La Cédéao regrette que cette décision ait été prise à un moment où les négociations se déroulent encore, en vue de parvenir à un consensus », a indiqué l'organisation sous-régionale.

En outre, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) annonce avoir pris ''acte '' de la signature, le lundi 6 juin 2022, par les autorités maliennes, d'un décret prolongeant de 24 mois la période de transition dans le pays.

Cependant, le médiateur de la Cédéao poursuivra les échanges avec les autorités du Mali, en vue de parvenir à un chronogramme mutuellement acceptable de transition, permettant d'assurer un soutien de la Cédéao, indique la même source.

En effet, les autorités de la transition du Mali ont décidé lundi, de fixer à 24 mois la durée de la transition à compter du 26 mars 2022.

« La durée de la transition au Mali est fixée à 24 mois, à compter du 26 mars 2022, conformément à l'article 22 de la loi n°2022-001 du 25 février 2022 portant révision de la Charte de la transition », indique un décret signé par le président de la transition le Colonel Assimi Goïta.

Pour rappel, la Cédéao avait décidé lors d'un sommet extraordinaire tenu samedi 4 juin 2022 à Accra, au Ghana, de maintenir les sanctions imposées au Mali et la suspension du Burkina Faso de toutes ses instances jusqu'au rétablissement de l'ordre constitutionnel.

Il s'agit notamment de l'interdiction des voyages, le gel des avoirs financiers des autorités de la transition du Mali et la fermeture des frontières aériennes et terrestres pour non-respect de 18 mois de transition convenues lors des concertations nationales maliennes du 10 au 12 septembre 2020.

AA