A moins d'un an du rendez-vous (26 juillet - 11 août 2024), il s'agit de la troisième épreuve test troublée par la qualité de l'eau du fleuve en deux semaines puisque celle de natation en eau libre avait été annulée en début de mois. Quant à la course de dimanche, elle a été convertie en duathlon, comme les épreuves test de para-triathlon la veille, à savoir seulement du cyclisme et de la course à pied. Ce format a souri à l'équipe allemande, les Bleus ont eux échoué au pied du podium.
La cause de cette impasse dans la Seine reste la même: la concentration de bactéries Escherichia Coli (E. coli) dans le fleuve. Les analyses de trois prélèvements du parcours affichaient des niveaux supérieurs au seuil réglementaire de 1.000 UFC pour 100 ml fixé par World Triathlon avant la course de dimanche, a expliqué l'adjoint aux sports de la mairie de Paris, Pierre Rabadan. Les relevés se situaient entre 1.300 et 1.400 UFC/100 ml, toujours selon lui.
"Pas encore trouvé d'explication"
Les orages, provoquant en cas de fortes précipitations des déversements d'eaux usées dans le fleuve, ne sont pas en cause. "Une enquête est en cours pour trouver la cause de cette dégradation mais, à date, on n'a pas encore trouvé d'explication", a reconnu Pierre Rabadan.
"On rate la marche de très peu, a estimé la ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra. C'est extrêmement encourageant, il faut voir le verre à moitié plein (...). Nous serons au rendez-vous, je le redis."
Jamais encore un triathlon n'a été converti en duathlon aux Jeux olympiques, même si la discipline est certes d'apparition récente (2000). "Ce serait vraiment dommage", juge Beth Potter, vainqueur de la course femmes jeudi et deuxième du relais mixte dimanche avec l'équipe britannique. "Espérons que l'année prochaine, ça ira."
"Le filtrage de l'eau est encore en développement. Donc, l'année prochaine, ce sera parfait", veut croire son compatriote Alex Yee, vainqueur de la course hommes. "Ce qu'ils font est vraiment historique, ils laissent un héritage après les Jeux. On ne peut que les applaudir."
Le travail de raccordement de particuliers ayant hérité de branchement sauvage est en effet toujours en cours. "On est à un quart du chemin", a expliqué Amélie Oudéa-Castéra. "On a en perspective de corriger 23.000 mauvais branchements. Il faut aussi finaliser le raccordement au tout à l'égout de l'ensemble des péniches."
"L'objectif était de rendre la Seine baignable en 2024, rappelle le patron du comité d'organisation Tony Estanguet. Ce test intervient en cours de route, le dispositif n'est pas à maturité. Il reste de gros efforts, de nouveaux moyens déployés pour améliorer la qualité de l'eau de la Seine. On l'a vu, elle s'améliore de mois en mois et va continuer de s'améliorer."