Les députés israéliens procèdent mercredi à un vote préliminaire sur un texte visant à dissoudre le Parlement et organiser de nouvelles élections, deux jours après que Naftali Bennett, à la tête d'une fragile coalition gouvernementale hétéroclite, a jeté l'éponge.
Le projet de loi gouvernemental, qui propose une dissolution de la Knesset et la tenue d'élections sous 90 jours après son adoption, sera soumis à un vote en séance plénière. Il devra être ensuite étudié en comité et fera l'objet de plusieurs lectures.
Lundi, le Premier ministre Naftali Bennett et le chef de la diplomatie Yaïr Lapid ont annoncé leur intention de dissoudre le Parlement "après avoir épuisé toutes les tentatives de stabiliser" leur coalition, une décision qui va provoquer un cinquième scrutin en moins de quatre ans.
Bennett et Lapid avaient réuni en juin 2021 une coalition rassemblant des partis de droite, du centre, de gauche, afin de mettre un terme à 12 ans sans discontinuer de règne de Benjamin Netanyahu, chef du parti de droite Likoud.
Leur accord prévoyait une rotation entre les deux hommes à la tête du gouvernement et le remplacement de Bennett par Lapid en cas de dissolution. Si le projet de loi visant à dissoudre la Knesset est bien adopté, Yaïr Lapid deviendra nouveau Premier ministre d'Israël jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement.
Jusqu'à ce que la dissolution soit effective, l'opposition peut tenter de réunir une majorité de 61 députés, en ralliant des membres de la coalition issus de la droite, majorité avec laquelle elle peut réclamer un nouveau gouvernement et éviter les élections.
"Il y a toujours une option d'un gouvernement alternatif mené par Netanyahu", a affirmé mercredi Miri Regev, une députée du Likoud à la radio de l'armée.