Le ministère de la Santé à Gaza a publié dimanche les noms des journalistes tués dans les violentes attaques israéliennes depuis 23 jours. Au total, 34 journalistes palestiniens, dont trois femmes, ont été tués.
Lors d'une attaque israélienne contre une maison du camp de réfugiés de Nuseirat le 25 octobre, le correspondant d'Al Jazeera, Wael al-Dahduh, a perdu des membres de sa famille, dont sa femme, son fils et sa fille.
Un journaliste libanais a également perdu la vie à la suite de tirs israéliens, lors d’affrontements à la frontière israélo-libanaise.
“Les journalistes consentent de grands sacrifices”
"Le CPJ (Comité pour la protection des journalistes) insiste sur le fait que les journalistes sont des civils accomplissant un travail crucial en temps de crise, et qu'ils ne doivent en aucun cas être pris pour cibles par les belligérants", a déclaré Sherif Mansour, coordinateur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord du CPJ.
"Les journalistes de la région consentent de grands sacrifices pour couvrir ce conflit déchirant”, a poursuivi Mansour, avant d’ajouter : “Ceux basés à Gaza, en particulier, exposés à des menaces croissantes, paient et continueront de payer un tribut sans précédent. Nombre d'entre eux ont perdu des collègues, des proches, et des installations médiatiques, et ont été contraints de fuir à la recherche de sécurité, même si celle-ci se fait rare; à Gaza pas de véritable refuge ni d’issue."
Pour mémoire, Israël a massivement bombardé Gaza depuis le 7 octobre, après une attaque surprise menée par le Hamas. Le porte-parole de l'armée, Daniel Hagari, a annoncé samedi "l'élargissement de ses opérations", passant à "la prochaine phase de notre guerre contre le Hamas".
Les 2,3 millions d’habitants de Gaza sont également aux prises avec des pénuries de nourriture, d’eau, de carburant et de médicaments en raison du blocus de l’enclave imposé par Israël. Seuls quelques camions humanitaires sont entrés à Gaza depuis l’ouverture du point de passage de Rafah, le week-end dernier.