Alors que de nombreux journalistes tentant de couvrir les affrontements à Gaza sont victimes de violences de la part de soldats israéliens, Ankara est montée au créneau dimanche pour dénoncer ces agissements et défendre la liberté de la presse.
Cibler les journalistes de la bande de Gaza avec un programme “cynique” visant à “saper” la vérité et à cacher les réalités sur le terrain n'est pas excusable, a déclaré dimanche le directeur de la communication turque Fahrettin Altun sur X.
"Nous sommes profondément préoccupés et attristés par la violence contre les reporters, les journalistes et les organes de presse sur le terrain... Nous nous opposons fermement aux attaques et aux massacres contre les civils, y compris nos collègues", a affirmé M. Altun, avant d'ajouter : “Un journalisme respectable et décent peut servir la paix en reflétant des réalités qui autrement seraient cachées à l'examen du grand public.”
Le directeur turc de la communication a poursuivi en indiquant que les “guerres de l'information” sur les réseaux sociaux continuent de constituer un danger pour l’accès à des “informations exactes”, car des groupes organisés “mènent constamment des campagnes de désinformation qui déforment ou fabriquent la réalité”.
Il a appelé les médias et les journalistes à accorder “une attention particulière aux campagnes de désinformation et à être vigilants à l'égard de ceux qui tentent de servir leurs objectifs de guerre en manipulant l'opinion publique du monde entier”.
Les équipes éditoriales “doivent rendre compte avec précision et lutter contre les campagnes de désinformation”, a précisé le directeur de la communication, ajoutant que les chaînes devraient “diffuser la vérité”, rejeter les contenus “incendiaires” et éviter d'autoriser ceux qui ont des programmes liés à la guerre.
"Nous devons nous lever et lutter ensemble pour la vérité et pour la paix", a-t-il souligné.
Depuis le début des affrontements, au moins 12 journalistes ont été tués selon le Comité pour la protection des journalistes.