Les autorités israéliennes ont empêché des membres du corps diplomatique accrédités en Palestine d'entrer dans la zone de la mosquée Ibrahimi, dans la ville antique d'Al-Khalil (Hébron), dans le sud de la Cisjordanie occupée.
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a affirmé, dans un communiqué parvenu à Anadolu que "les autorités d’occupation empêchaient les membres du corps diplomatique, en tournée dans la région d’Hébron, dont la ville antique, d’entrer dans la zone de la mosquée Ibrahimi".
Le ministère a expliqué qu'il s'agit d'une "tentative des autorités israéliennes d'empêcher les représentants (diplomatiques) d'être informés des crimes de judaïsation, de pillage et de dénaturation".
La mosquée d'Hébron a été occupée par des colons
En coopération avec le gouvernorat de la ville, le ministère palestinien des Affaires étrangères a organisé pour 30 ambassadeurs, chefs de mission et organisations internationales une tournée sur le terrain , pour "les informer de la réalité du gouvernorat, dont sa vieille ville, qui fait l'objet de violations continues de la part du gouvernement et des milices d l'occupation", selon le communiqué.
Début septembre, des colons israéliens, protégés par les forces de l'ordre, ont pénétré dans l'édifice religieux, déplacé le matériel religieux islamique et apporté une Thorah. Ils ont ensuite organisé des offices religieux.
La mosquée Ibrahimi est située dans la vieille ville d'Al Khalil (Hébron), sous contrôle israélien, et environ 400 colons y vivent, gardés par environ 1 500 soldats israéliens.
Depuis 1994, Israël a divisé la mosquée à hauteur de 63% pour les juifs et à 37% pour les musulmans, à la suite d'un massacre commis par un colon qui a tué 29 fidèles palestiniens.
Parallèlement à la guerre menée par Israël contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, l'armée israélienne et les colons ont intensifié leurs attaques en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, faisant 716 morts Palestiniens, et 5 750 blessés, outre l’arrestation de plus de 10 800 personnes, selon les institutions officielles palestiniennes.
Avec le soutien absolu des États-Unis, Israël mène une guerre dévastatrice à Gaza, qui a fait jusqu’à présent plus de 137 000 victimes entre morts et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 personnes portées disparues, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a tué des dizaines d’enfants, dans l’une des pires catastrophes humanitaires au monde.