Israël a mené dans la nuit de mercredi à jeudi des "opérations ciblées" avec des chars dans le nord de la bande de Gaza, a indiqué l'armée israélienne.
"Durant la nuit, l'armée a mené un raid ciblé avec des chars dans le nord de la bande de Gaza, dans le cadre de ses préparatifs pour les prochaines étapes du combat", selon un communiqué du porte-parole militaire.
Mercredi soir, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a confirmé la préparation d'une offensive terrestre contre le Hamas dans la bande de Gaza. "Quand, comment, combien, et quant aux considérations que nous prenons en compte, je ne peux pas rentrer dans le détail", a-t-il ajouté.
En attendant cette offensive, l'armée israélienne bombarde sans discontinuer le territoire exigu de 362 km2 où se trouvent 2,4 millions de Palestiniens.
Le conflit à Gaza, soumise aux bombardements et au blocus israéliens depuis le 7 octobre, a éclaté suite à l’opération "Déluge d'Al-Aqsa" lancée par Hamas. Le mouvement palestinien a déclaré que cette incursion était une riposte à la prise d'assaut de la mosquée d'Al-Aqsa et à la violence croissante des colons israéliens.
L'armée israélienne a ensuite lancé l'opération "Épées de fer" dans la bande de Gaza, qui a tué jusque là 6.546 Palestiniens, dont 2 360 enfants. Le bilan des morts du côté israélien s'élève quant à lui à plus de 1 400 personnes.
Amnesty: l'ordre d'évacuation des habitants de Gaza donné par Israël pourrait constituer un crime de guerre
L'ordre, donné récemment par l'armée israélienne aux habitants du nord de la bande de Gaza, d'évacuer immédiatement la zone pourrait constituer un crime de guerre, a déclaré Amnesty International.
"Déclarer une ville ou une région entière comme cible militaire va à l'encontre du droit international humanitaire, qui dispose que les assaillants doivent à tout moment faire la distinction entre les civils ou les biens de caractère civil et les objectifs militaires, et qu'ils doivent prendre toutes les mesures possibles pour épargner les civils et les biens de caractère civil", a déclaré Donatella Rovera, conseillère principale en matière de réaction aux crises auprès de l'organisation de défense des droits de l'homme.
"Les messages contenus dans ces tracts ne peuvent être considérés comme un avertissement efficace pour les civils et constituent, au contraire, une preuve supplémentaire qu'Israël vise à déplacer de force des civils dans le nord de la bande de Gaza" a-t-elle indiqué.