Israël conditionne l'aide à Gaza à la libération des otages
Aide humanitaire contre libération des otages, c'est la condition exigée par Israël. Sur le terrain, l’Égypte se prépare déjà aux opérations de secours, alors qu’on redoute une catastrophe humanitaire.
De l'aide humanitaire pour Gaza / Photo: Reuters (Reuters)

Le ministre israélien de l’Énergie, Israël Katz, a conditionné jeudi l’entrée de produits de première nécessité ou des aides humanitaires à Gaza à la libération des otages détenus depuis samedi par le Hamas.

"L'aide humanitaire à Gaza? Aucun interrupteur électrique ne sera allumé, aucun robinet d'eau ne sera ouvert et aucun camion de carburant n'entrera tant que les Israéliens enlevés ne seront pas rentrés chez eux", a déclaré Israël Katz dans un communiqué.

Environ 150 Israéliens, étrangers et binationaux ont été pris en otage par le Hamas, selon le gouvernement israélien.

Depuis lundi, l’enclave palestinienne, qui compte près de 2,3 millions de Palestiniens, est soumise à un "siège total" imposé par Israël.

Cette mesure de punition collective est pourtant interdite par le droit international, comme l’a rappelé mardi Volker Turk, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits humains.

Des ONG internationales de médecins ont également alerté mardi sur la situation sanitaire dans la bande de Gaza, bombardée par l’armée israélienne, et ont réclamé un couloir humanitaire pour faciliter l’arrivée de la réponse médicale et le respect du droit humanitaire.

Mercredi, les ministres des Affaires étrangères des pays arabes ont réclamé l’acheminement "immédiat" d’une aide humanitaire, condamnant une " décision injuste de couper les approvisionnements en électricité et en eau à Gaza ".

Néanmoins, l'Égypte se prépare déjà à une opération humanitaire à Gaza. Elle a annoncé jeudi qu'elle dirigeait les vols d'aide internationale à destination de Gaza vers un aéroport du nord du Sinaï.

Le point de passage de Rafah entre le Sinaï et Gaza est resté ouvert, a déclaré Sameh Choukri, ministre égyptien des Affaires étrangères, ajoutant que l'Égypte avait demandé à Israël d'éviter de cibler le côté palestinien du point de passage, après les frappes qui ont empêché les opérations normales à cet endroit.

L'aéroport d'Al Arish, dans le nord du Sinaï, à environ 45 km de la frontière avec Gaza, est prêt à recevoir des livraisons d'aide du Qatar et de la Jordanie, mais celles-ci ne quitteront pas l'aéroport tant que des couloirs humanitaires n'auront pas été établis, ont déclaré des sources de sécurité égyptiennes.


TRT Français et agences