Israël cible des villes du sud du Liban après des frappes sur le Golan occupé
Un tir de roquettes sur le village de Majdal Shams, dans le Golan occupé, a fait 12 morts, samedi. Israël accuse le Hezbollah, mais ce dernier nie toute implication.
Une localité du sud Liban, après un bombardement de l'armée israélienne... / Photo: AA (AA)

L'armée israélienne a bombardé des villages et des villes au Liban, un jour après avoir accusé le Hezbollah d'avoir perpétré une attaque à Majdal Shams, dans le plateau du Golan occupé, a rapporté l'agence de presse libanaise.

Des avions militaires ont lancé des attaques successives aux abords des villes d'Aabbassiyeh, Tayr Debba et Toura dans le district de Tyr. Des raids ont également visé Burj el-Shemali et Tayr Harfa, faisant des victimes et endommageant des biens et des infrastructures.

Les autorités israéliennes affirment qu'au moins 12 personnes ont été tuées et 35 autres, blessées dans une attaque de missile, samedi, contre le village de Majdal Shams, dans la partie nord du plateau du Golan occupé. L'armée israélienne a accusé le Hezbollah d'être responsable de l'attaque, mais le groupe libanais a nié toute responsabilité.

L’attaque sur le Golan occupé a considérablement accru les tensions sur la frontière entre le Liban et Israël et fait craindre un conflit à grande échelle.

"Le Hezbollah paiera un prix élevé, celui qu'il n'a pas encore payé", a menacé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, lors d'un entretien téléphonique avec le chef de la communauté druze en Israël, selon un communiqué de son bureau.

Dans une déclaration écrite, le Hezbollah a nié toute implication dans l’incident, qualifiant les accusations israéliennes de fausses allégations.

Le Hezbollah avait annoncé, plus tôt, plusieurs attaques à la roquette visant des positions militaires israéliennes.

Téhéran met en garde Tel Aviv

L'Iran a mis en garde Israël, dimanche, contre les "conséquences imprévisibles" de nouvelles "aventures" militaires au Liban.

"Toute action (...) du régime sioniste peut conduire à l'aggravation de l'instabilité, de l'insécurité et de la guerre dans la région", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, ajoutant qu'Israël serait responsable des "conséquences et des réactions imprévisibles à un tel comportement stupide".

Le chef de la diplomatie de l'UE ,Josep Borrell, a exhorté, samedi, toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue et à éviter une nouvelle escalade.

Dans un communiqué publié sur le réseau social X, Borrell a condamné le "bain de sang" dans le Golan annexé par Israël, suite à une “roquette tirée depuis le Liban”, et a demandé une enquête internationale indépendante.

Les Etats-Unis, qui mènent des efforts diplomatiques visant à désamorcer le conflit à la frontière libano-israélienne, ont également condamné cette attaque.

Washington a affirmé qu’elle "continuera à soutenir les efforts visant à mettre fin à ces terribles attaques le long de la Ligne bleue, qui doit être une priorité absolue", a indiqué, dans un communiqué, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. La Ligne bleue désigne la frontière entre le Liban et Israël.

Moscou, qui entretient des liens avec la plupart des acteurs clés du Moyen-Orient, dont Israël, l'Iran, l'Autorité palestinienne et le Hamas, a condamné les attaques sur le plateau du Golan.

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TRT Français et agences