Huit mois de prison avec sursis requis contre le militant propalestinien Elias d'Imzalène
Le parquet a également demandé que sa peine soit assortie d'une amende de 2 000 euros.
Le parquet de Paris a requis une peine de huit mois de prison avec sursis à l'encontre du militant propalestinien Elias d'Imzalène (Others)

Le parquet de Paris a requis une peine de huit mois de prison avec sursis à l'encontre du militant propalestinien Elias d'Imzalène, jugé pour des faits de "provocation publique à la haine ou à la violence" en évoquant une "intifada" dans la capitale française lors d'une manifestation.

Le ministère public demande également que cette peine soit assortie d'une amende de 2 000 euros.

Plusieurs organisations se sont portées parties civiles, dont l'OJE (Organisation Juive Européenne), et la LICRA (Ligue Internationale contre le Racisme et l'Antisémitisme).

Dans le détail, l'audience, qui s'est tenue mercredi, intervient après qu'il a été placé en garde à vue le 24 septembre, accusé d'avoir appelé au soulèvement armé lors d'une manifestation qui s'est tenue le 8 septembre dernier à Paris et au cours de laquelle il a pris la parole.

"Est-ce qu'on est prêt à mener l'intifada dans Paris?", avait-il lancé à la foule avant d'évoquer "la libération de Jérusalem", et d'accuser Joe Biden et Emmanuel Macron d'être "complices du génocide".

Ses propos ont immédiatement fait l'objet d'un signalement au procureur, soumis par le ministre de l'Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin, en personne.

Dans sa saisine, le désormais ex-ministre estimait qu'Elias d'Imzalène s'est rendu coupable de "provocation à s’armer contre l’autorité de l’Etat ou contre une partie de la population, provocation aux atteintes volontaires à la vie et à l’intégrité des personnes, en l’occurrence ici les personnes de nationalité israélienne ou de confession juive, ainsi que les personnes dépositaires de l’autorité publique".

Pour rappel, de nombreux internautes, militants et figures médiatiques font l'objet de poursuites pénales en France pour leurs prises de position en lien avec la guerre menée par Israël à Gaza.

Le parquet de Nice a notamment requis une peine de 30 mois de prison dont 18 avec sursis à l'encontre d'Amira Zaiter, militante pro-palestinienne, pour des faits d'apologie du terrorisme, apologie de crimes contre l'humanité et incitation à la haine, pour des publications effectuées sur le réseau social X.

Si les dossiers d’apologie du terrorisme ou d'incitation à la haine continuent de s’empiler sur les bureaux des procureurs, à Paris comme en province, le massacre du peuple palestinien se poursuit en dépit des mises en garde internationales et des appels généralisés à un cessez-le-feu permanent qu’Israël refuse d’entendre.

AA