"Ce sera un jeudi de galère. (...) Ce sera un jeudi de fortes perturbations dans les transports", a estimé le ministre délégué aux Transports Clément Beaune, en appelant les usagers à différer leurs déplacements ou à télétravailler quand ils le peuvent.
Les deux plus grosses entreprises de transports publics, la SNCF -chemins de fer- et la RATP -transports à Paris et région parisienne- donneront leurs prévisions de trafic mardi en fin d'après-midi.
"J'espère que ça ne durera pas, surtout", a ajouté M. Beaune, se disant incapable de prévoir l'impact qu'une reconduction du mouvement ou de nouvelles actions pourraient avoir sur les départs des prochaines vacances scolaires de février.
Plus généralement, la majorité doit encore "expliquer le contenu de la réforme", qui a pour but de "sauver notre système de retraite", a estimé Clément Beaune.
A l'adresse des automobilistes qui redoutent une pénurie de carburant en raison d'arrêts de travail dans les raffineries, le ministre a estimé qu'il "ne faut pas prendre de mesures de précaution" car il n'y a actuellement aucun blocage.
Dans la pratique, certaines stations sont déjà à sec en raison du nombre d'automobilistes faisant le plein par précaution.
Des grèves, qui pourraient être reconductibles, sont également prévues jeudi dans le secteur électrique, avec de possibles baisses de production, et parmi les enseignants.
La réforme veut faire passer l'âge légal de départ en retraite de 62 à 64 ans pour faire face à des déficits prévisibles à terme des régimes de retraite. Les syndicats mettent notamment en exergue de multiples questions liées aux personnes ayant commencé à travailler très jeunes, ou à celles exerçant des métiers physiquement difficiles.
Un précédent projet, en 2019, avait été remisé sous la pression de forts mouvements sociaux et de l'émergence de la pandémie de Covid-19.
La réforme des retraites fait partie des promesses de campagne du président Emmanuel Macron, réélu l'an dernier.