Cette décision, visant à réaliser entre 1,6 et 1,8 million d'euros d'économies, concerne des éducateurs, psychologues et assistants sociaux dont les contrats prendront fin au 31 août courant.
La Protection judiciaire de la jeunesse, rattachée au ministère de la Justice, est chargée d'accompagner et de protéger les mineurs en danger ou ayant commis des infractions.
Chaque année, environ 130.000 jeunes sont suivis par cette institution. Le non-renouvellement de ces contrats soulève des inquiétudes quant à la continuité du suivi de ces mineurs.
Les agents concernés, qui ont appris, pour certains, leur licenciement alors qu'ils étaient en congé, ont exprimé leur désarroi face à cette situation.
Lina, éducatrice, rapporte au journal Libération, avoir découvert qu'il lui restait seulement vingt jours pour dire au revoir aux jeunes qu'elle accompagne depuis plusieurs mois.
Cette annonce a déclenché une vague de mécontentement parmi les professionnels de la PJJ.
Le 14 août, une intersyndicale a appelé à la grève pour protester contre cette décision.
Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes de France, ce jeudi, notamment à Amiens, où les agents se sont réunis devant le palais de justice pour exprimer leurs inquiétudes.
Les syndicats dénoncent un "plan social" déguisé et soulignent les conséquences potentielles de ces suppressions de postes sur la qualité du suivi des mineurs.
Marion Tamboise, co-secrétaire départementale du SNPES-FSU pour la Somme et l'Aisne, a exprimé ses préoccupations, rappelant que ces contractuels apportaient une aide précieuse dans un contexte déjà tendu.
Le non-renouvellement de ces 500 contrats intervient alors que les budgets liés aux Jeux olympiques ont été revus à la hausse, une situation qui a renforcé la perception d'un manque de priorité accordé à la protection des mineurs.
Pour les professionnels de la PJJ, cette décision risque d'affaiblir une institution déjà sous pression, avec des conséquences directes pour les jeunes pris en charge.