Les médecins de Gaza affirment que les patients qui arrivent dans les hôpitaux montrent des signes de maladie causés par la surpopulation et les mauvaises conditions sanitaires, après que plus de 1,4 million de personnes ont fui leurs maisons dans l'enclave pour se réfugier dans des abris temporaires.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies a déclaré que plus d'un tiers des hôpitaux de Gaza et près de deux tiers des cliniques de soins de santé primaires avaient fermé leurs portes en raison des dommages subis ou du manque de carburant.
La vie des bébés en couveuse est également en danger dans les hôpitaux de Gaza. Les médecins ont également prévenu que des équipements essentiels, comme les couveuses pour les nouveau-nés, risquent de s'arrêter.
"Le temps presse"
Une cinquantaine de camions d'aide internationale sont arrivés à Gaza depuis samedi en provenance d'Egypte via le poste-frontière de Rafah, le seul point de passage vers Gaza qui ne soit pas sous contrôle israélien. "Une goutte dans un océan de besoins", a jugé mardi M. Guterres.
"Sans carburant, l'aide ne peut être acheminée, les hôpitaux n'ont pas d'électricité et l'eau potable ne peut être purifiée ou même pompée", a-t-il ajouté.
L'UNRWA, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, a prévenu dans un message sur la plateforme de messagerie X qu'elle interromprait ses opérations nocturnes à Gaza en raison du manque de carburant.
"Le temps presse. Nous avons un besoin urgent de carburant", a déclaré à l'AFP Juliette Touma, directrice de la communication de l'UNRWA, qui craint de devoir arrêter sinon ses opérations mercredi soir.
La livraison de carburant continue cependant d'être exclue par Israël. Soumise à un blocus israélien depuis 2007, la bande de Gaza est placée depuis le 9 octobre en état de "siège complet", sans eau, électricité ni nourriture.
Trois morts dans une frappe israélienne en Cisjordanie
Trois personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lors d'une attaque israélienne près du camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie, ont rapporté les médias palestiniens mercredi.
"Un avion israélien a tiré au moins deux missiles en direction d'un groupe de personnes près du camp de Jénine, tuant trois personnes et en blessant plusieurs autres, a indiqué l'agence de presse palestinienne Wafa, citant des sources locales.
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), au moins 95 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie depuis le 7 octobre.
Le conflit à Gaza, soumis aux bombardements et au blocus israéliens depuis le 7 octobre, a éclaté suite à l’opération "Déluge d'Al-Aqsa" lancée par Hamas. Le mouvement palestinien a déclaré que cette incursion était une riposte à la prise d'assaut de la mosquée d'Al-Aqsa et à la violence croissante des colons israéliens.
L'armée israélienne a ensuite lancé l'opération "Épées de fer" dans la bande de Gaza, qui a tué jusque là 5 791 Palestiniens, dont 2 360 enfants. Le bilan des morts du côté israélien s'élève quant à lui à plus de 1 400 personnes.