Les forces israéliennes ont ciblé dimanche l'équipe de TRT Arabi à Khan Younès, dans le sud de Gaza. Il n'y a pas eu de victimes, mais le correspondant de la chaîne Sami Barhoum a été légèrement blessé.
"Alors que nous étions en mission sur le terrain pour le réseau TRT, nous avons été directement ciblés par les forces israéliennes au nord-ouest de Khan Younès", a déclaré le correspondant de TRT Arabi, Sami Barhoum. "Nous avons reçu des balles mortelles directement dans le visage et la poitrine", a-t-il dit.
Barhoum a indiqué que son équipe a été ciblée au moins à cinq reprises alors qu'ils réalisaient un reportage.
"Nous étions en mission sur le terrain... (et) cette voiture est utilisée par la presse. Nous portions un gilet pare-balles, un casque et tout ce qui montre que nous sommes des journalistes", a déclaré Barhoum. "Cela pourrait indiquer que les journalistes de Gaza sont directement visés."
Les journalistes qui couvrent l'offensive israélienne sur Gaza depuis dix mois meurent à un taux bien plus élevé que celui des autres professions, ce qui suggère qu'ils sont délibérément pris pour cible par l'armée israélienne, a affirmé à Anadolu la Fédération Internationale des Journalistes.
"Le taux de mortalité parmi les journalistes est bien plus élevé que dans d'autres professions civiles. En effet, avec plus de 12 % des journalistes gazaouis morts, c'est un taux de mortalité qui serait inhabituellement élevé pour des soldats d'infanterie", a déclaré Tim Dawson, secrétaire général adjoint de l'organisation.
Le 10 août, deux journalistes, Tamim Ahmed Abu Muammer de la Télévision palestinienne et Abdullah Mahir al-Susi de la chaîne Al-Aqsa, ont été tués dans des attaques israéliennes, faisant grimper le nombre des journalistes tués dans la guerre sur Gaza à 168, selon le bureau des médias de Gaza.
Dawson a déclaré que les actions d'Israël violent à la fois le droit humanitaire international et les lois de la guerre.