Frappes meurtrières à Gaza, Blinken en Israël pour des négociations
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken se rend en Israël pour une nouvelle tentative de Washington de parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza, alors qu'Israël continue de frapper Gaza et la Cisjordanie occupée.
Les parents des Palestiniens qui ont perdu la vie lors des attaques israéliennes sur le district d'Az-Zawayda, font la prière funéraire / Photo: AA (AA)

Une frappe aérienne israélienne dans la bande de Gaza assiégée a tué au moins 18 personnes, toutes de la même famille. La frappe aérienne a touché une maison et un entrepôt adjacent abritant des personnes déplacées à l'entrée de la ville de Zawaida, selon l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa à Deir al-Balah, où les victimes ont été transportées.

Israël a aussi annoncé dans la nuit de samedi à dimanche avoir tué à Jénine, en Cisjordanie occupée, "deux hauts responsables du Hamas", Ahmad Abu Ara et Raafat Dawasi.

Les Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas, a confirmé la mort des deux hommes, soulignant qu'ils avaient été chargés "de la planification et de la mise en œuvre de plusieurs opérations de qualité".

Samedi soir, le ministère palestinien de la Santé avait fait état de la mort de deux Palestiniens dans le bombardement de leur voiture à Jénine.

Selon l'ONU, des milliers de Palestiniens ont dû "partir précipitamment, sans savoir où aller, au milieu de la mort et de la destruction" après de nouveaux ordres d'évacuation israéliens pour des secteurs de Deir al-Balah (centre) et Khan Yunis.

Blinken au Moyen-Orient

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'est envolé dans la nuit de samedi à dimanche pour Israël, dans le cadre d'une nouvelle tentative de Washington de parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza, le Hamas dénonçant toutefois tout "diktat" américain.

Des pourparlers doivent reprendre la semaine prochaine au Caire sous l'égide des Etats-Unis, de l'Egypte et du Qatar. Après une nouvelle session de deux jours de négociations à Doha en vue d'une trêve, marquée par une nouvelle proposition américaine de compromis, le président américain Joe Biden avait évoqué, vendredi, un "accord" proche.

Le Hamas a toutefois répliqué, samedi, en estimant qu'il s'agissait d'une "illusion" et en dénonçant "l'imposition de diktats américains". Il rejette toute proposition remaniée et réclame l'application du plan annoncé, fin mai, par M. Biden.

Le Hamas accuse Israël d'avoir ajouté de "nouvelles conditions", notamment le "maintien de troupes" israéliennes à la frontière de Gaza avec l'Egypte et "un droit de veto" sur les prisonniers palestiniens susceptibles d'être échangés contre des otages.

Agences