Les violences sexuelles et sexistes sont "tous les actes qui visent à dévaloriser, humilier ou agresser une personne sur la base de son identité de genre, réelle ou perçue", explique l'étude.
Elles peuvent être "de nature physique, verbale, psychologique ou sexuelle", précise le même rapport. Cela regroupe les attitudes sexistes, les agressions sexuelles et les viols.
L'enquête révèle aussi la difficulté pour les victimes de s’exprimer sur leur sort. Seuls deux tiers des victimes des violences sexistes et sexuelles se sont confiées à quelqu'un. Dans un tiers des cas, elles se confient à une amie. Un autre tiers se confie aux parents. En revanche, seules 18% des victimes sollicitent le personnel scolaire, ce qui instruit de la place privilégiée de l’école dans la prévention, la lutte et le soutien aux victimes.
Au sujet du cyberharcèlement, 38% des jeunes femmes en ont été victimes. 66% des victimes de cyberharcèlement déclarent avoir également pâti de violences sexistes et sexuelles dans leur établissement scolaire. Pour deux tiers des personnes concernées, l'école est perçue comme n'accompagnant pas assez les victimes de ce type de violences en ligne.
Sur le plan de la sensibilisation, seul un tiers des jeunes femmes interrogées déclarent avoir déjà bénéficié d’un temps de parole autour de ces violences sexistes et sexuelles. Moins de la moitié d'entre elles déclarent avoir pu assister à l'école à une séance de prévention sur le cyberharcèlement.
Concernant les auteurs des violences, dans 83% cas, des garçons ou des jeunes hommes sont impliqués, des filles le sont dans 34% des cas. Six fois sur dix, c'est un phénomène de groupe plutôt qu'une action venant d'une personne seule.
Ces violences impactent la scolarité des adolescentes. Parmi les victimes de violences sexistes et sexuelles, 11% déclarent avoir déjà évité de se rendre en classe à cause de ces violences.